En attendant la neige à Tremblant

D’ici à ce qu’il neige, les employés de la Station Tremblant travaillent en prévision de la saison de ski qui prendra son envol sous peu. Ça fourmille d’activités sur les pentes.

L’info s’est entretenu avec Éric Gadoua, le chef de service à la Station Mont Tremblant. « Dans notre cas, la saison de maintenance est très courte en raison des diverses activités qui se déroulent sur la montagne tout au long de la saison estivale. Ça inclut les remontées mécaniques. » C’est à partir de cette semaine, date à laquelle la station est officiellement fermée que tout se met en branle.

Ça débute par l’entretien préventif des remontées mécaniques et, sécurité oblige, de l’inspection de ces mêmes remontées.

« C’est la même chose pour notre système d’enneigement, on démarre nos pompes, on met de l’eau et de l’air dans les tuyaux, on tente de voir si tout est bien en place. Il y a souvent des bris, notre système d’enneigement prend de l’âge. On procède à l’inspection de l’ensemble de nos infrastructures, on s’assure que tout prêt lorsque dame nature nous amènera les premiers flocons. »

La station procède en pleine saison des couleurs à des tests sur les canons à neige. « À partir de nos stations de pompage du lac Tremblant et de la rivière, on met de l’eau dans les tuyaux principaux afin de s’assurer que l’alimentation en eau est bien fonctionnelle. »

Conditions gagnantes

Quelles sont les conditions idéales pour procéder à l’enneigement? M. Gadoua explique qu’il y a plusieurs éléments à considérer, tels que la température et le taux d’humidité. « On peut commencer à faire de la neige à – 5C˚, là où ça se complexifie c’est à savoir pendant combien de temps le mercure se maintiendra à ce niveau. Si la température est sous les – 5C˚ au petit matin et qu’ensuite le soleil se lève et que le mercure se met à grimper, ce ne sont pas les conditions idéales pour procéder à l’enneigement. La fenêtre de froid dont on dispose doit être suffisamment longue, on parle d’au moins 4-5 heures. »  Il explique que si, pendant la nuit, le mercure affiche – 5C˚, les canons peuvent fonctionner, en revanche, en journée, cette même température n’est pas suffisante pour procéder, en raison du soleil qui fait son œuvre. « Ici à la Station, dès la dernière semaine d’octobre, on est prêt à faire de la neige. » Il soutient que cette année la date du début des opérations a été devancée en raison de la tenue de la Coupe du monde Tremblant PwC 2025 qui se tiendra les 6 et 7 décembre prochains.

Des pistes traitées aux petits oignons

À partir de la fin du mois de juillet, des travaux de fauchage dans les pistes sont amorcés. « À l’aide de tracteurs, le gazon est coupé. On tond aussi les arbustes là où on fabrique moins de neige. On fauche surtout sur les pistes où il n’y a pas de fabrication de neige. Là où c’est trop pentu, le travail est fait manuellement par nos équipes. » Toutes ces opérations ont pour but de minimiser la quantité de neige nécessaire pour pouvoir skier. Pour ce qui est des repousses de végétation en bordure des pistes et des remontées mécaniques, on s’assure que les dégagements respectent les normes. On procède également à l’enlèvement des arbres et des branches qui jonchent le sol des sous-bois. Autre tâche considérable : le ramassage de tous les déchets qui se sont accumulés depuis le printemps. La saison de ski débute le 27 novembre.

Station Tremblant en chiffres

Le sommet du mont Tremblant culmine à 875 mètres (2871 pieds). Le domaine skiable de la station de ski s’étend sur une superficie totale de 309 hectares (763 acres) et comprend 102 pistes réparties sur 4 versants. Elle dispose de plus de 1200 canons à neige, faisant l’un des plus puissants systèmes de neige fabriquée mécaniquement en Amérique du Nord. La longueur totale des pistes est de 81,9 km (50,8 milles), et la piste la plus longue est la Nansen qui s’étend sur 6 km (3,7 milles).