Deux accidents mortels difficiles à élucider dans la Rouge

  • Publié le 14 avr. 2023 (Mis à jour le 12 avr. 2025)
  • Lecture : 2 minutes
Simon Dominé

L’enquête du coroner n’a pu établir avec certitude les causes et circonstances de deux accidents mortels survenus dans la vallée de la Rouge, le premier le 8 février 2021 à Nominingue et le second, le 7 janvier 2022 à Rivière-Rouge.
Distraction? Glace noire? Dans son rapport d’investigation sur l’accident mortel qui a coûté la vie à une femme de 44 ans sur la route 321 à Nominingue, le coroner Me Steve Poisson n’est pas en mesure de trancher.

Une chose est sûre : la conductrice, qui a soudainement empiété sur la voie inverse, frappé un camion et terminé sa course sur l’accotement, était en bonne santé, avait de l’expérience en voiture et portait sa ceinture de sécurité. L’entretien du véhicule était adéquat, les freins neufs et les pneus en bon état.

Aucun élément criminel n’est suspecté.

Ne restent que des hypothèses pour tenter d’expliquer le drame, qui a eu lieu tôt le matin sur un long plat par – 26 degrés Celsius. La chaussée était en bon état, mais le rapport fait état de glace noire par endroits.

« Selon l’opinion de l’enquêteur, ni l’état mécanique du véhicule ni l’utilisation du cellulaire ne sont en lien dans l’événement. Le facteur environnemental pourrait avoir contribué à la déviation de la trajectoire du véhicule (…), de même qu’il est possible que cette dernière ait été distraite par quelque chose qui a fait en sorte qu’elle a légèrement bifurqué de sa trajectoire », rapporte le coroner.

La conductrice pourrait avoir joué de malchance une seconde fois au moment de l’impact, puisque Me Poisson remarque que « la ceinture de sécurité n’était pas bloquée, ce qui laisse croire que la contention de la ceinture n’a pas fonctionné ».

Aucun témoin

Un second accident mortel, qui s’est déroulé moins d’un an plus tard sur la rue de L’Annonciation à Rivière-Rouge, demeure lui aussi mystérieux.

En fin d’après-midi, un piéton de 60 ans a été heurté par un véhicule qui circulait dans la même direction que lui, non loin de l’hôpital. Le conducteur et deux autres personnes se sont portés à son secours et il a été pris en charge à l’hôpital, en vain.

Il n’y a aucun témoin visuel de l’impact et aucune caméra de surveillance n’a capté l’événement. Le conducteur a déclaré « ne pas avoir eu connaissance de l’impact », mais a dit avoir « entendu un bruit sourd ». Il s’est arrêté un peu plus loin.

« À l’endroit où s’est produite la collision, il n’y a pas de trottoir et la luminosité était faible alors que la lumière naturelle se couchait », observe le coroner.

Ce dernier admet qu’il lui est difficile dans les circonstances d’établir « les causes et circonstances de l’accident », mais que les éléments de la scène laissent croire « que l’impact est survenu à l’extérieur de la chaussée de la voie réservée au véhicule impliqué dans l’accident ».

Il en conclut que « Les causes les plus probables de l’accident sont le facteur humain soit du côté du conducteur du véhicule impliqué ou soit de la position initiale [du piéton] au moment où il marchait sur le chemin ».

Aucun élément criminel n’est relié à cet accident non plus, juge Me Poisson.

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