Contrer le décrochage scolaire, une priorité pour le CSSHL

  • Publié le 18 janv. 2024 (Mis à jour le 12 avr. 2025)
  • Lecture : 3 minutes
Maxim Ouellette-Legault

Le 16 janvier, le Centre de services scolaire des Hautes-Laurentides (CSSHL) a réitéré son plan d’engagement vers la réussite scolaire. Entre 2023 et 2027, l’un des objectifs est de lutter contre le décrochage scolaire.

Parmi les difficultés analysées, on retrouve notamment une hausse du décrochage scolaire, du vapotage et des dépendances

numériques chez les jeunes. La CSSHL compte travailler rudement sur ces enjeux pour les prochaines années.

Le décrochage scolaire

De grands chamboulements ont eu lieu dans les dernières années, notamment avec la pandémie, la hausse du coût de la vie et le manque d’employés dans de nombreux domaines. Pour Julie Bellavance, ancienne directrice générale du CSSHL, il s’agit de causes à effets pour le décrochage de nombreux jeunes. « Les besoins sont tellement grands au niveau de l’emploi que, parfois, l’horaire des élèves demeure chargé. On se retrouve avec des élèves qui manquent de sommeil, qui manquent de temps. »

L’ancienne directrice générale mentionne qu’il existe une escouade qui tente de faire revenir les jeunes décrocheurs sur les bancs d’école. « Plus la coupure va être longue, plus il va être difficile de ramener le jeune à l’école. »

Le nouveau directeur général du CSSHL, Alexandre Marion, a été étonné par la hausse de décrochage chez les filles lors de la pandémie. « Ça, c’est vraiment distinctif. Toutes les filles du Québec ont vécu la pandémie, mais c’est le premier endroit où je constate ce phénomène pour 2021-2022. Je vais suivre ça de près. »

Dépendances

Niveau dépendance, le CSSHL a procédé à une étude sur des questions comme la consommation d’alcool, de drogue et de vapotage chez les jeunes du secondaire. Pour ce qui est de l’alcool, on retrouve très peu, voire pratiquement pas, de consommation à l’école.

Cependant, on note une banalisation de la consommation de marijuana depuis sa légalisation par le gouvernement canadien.

« Les jeunes banalisent plus leur consommation. Chez les parents aussi, nous n’avons plus les mêmes réponses qu’avant. »
Julie Bellavance, ancienne directrice générale du CSSHL

Pour ce qui est de la vapoteuse, Julie Bellavance constatait une hausse de consommation, notamment au détriment de la cigarette, de moins en moins attrayante chez les jeunes. « Lorsqu’on compare les statistiques des Hautes-Laurentides avec l’ensemble des Laurentides, on voit que nos jeunes sont de gros consommateurs. »

On constate aussi que la consommation de vapoteuse commence dès le premier cycle, ce qui contraste avec l’époque de l’âge d’or de la cigarette, où la consommation était plus tardive.

Les technologies numériques sont une autre dépendance à surveiller, notamment au niveau des jeux vidéo et des cellulaires. En décembre, le ministère de l’Éducation a décrété que les cellulaires n’étaient plus tolérés dans les classes, excepté lorsqu’il est utilisé comme outil pédagogique.

Maternelle et primaire

Pour ce qui est des plus jeunes, le CSSHL remarque une hausse de la vulnérabilité dans certains secteurs du territoire. Il est question d’une hausse de la vulnérabilité au niveau des besoins de base, comme la nourriture ou encore d’avoir un toit sur la tête. « Dans certains secteurs, on souhaite travailler avec des partenaires, comme des maisons de la famille et des CLSC, pour assurer que les besoins de bases sont respectés. »

D’un autre côté, le CSSHL veut maintenir l’entrée en maternelle à 4 ans. Julie Bellavance est d’avis que cela fait une différence au niveau de la simulation chez les jeunes enfants, surtout dans les milieux plus défavorisés.

La cible du ministère est de permettre à 50 % des enfants de 4 ans de faire leur entrée en maternelle. Le CSSHL est près de la cible, avec 42 %.

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