Les Hautes-Laurentides ont un grand potentiel acéricole

  • Publié le 4 mai 2022 (Mis à jour le 12 avr. 2025)
  • Lecture : 3 minutes

Des municipalités de la MRC d’Antoine-Labelle appuient le développement de l’acériculture dans la région, qui recèle un grand potentiel d’après Normand Foissy, président du syndicat des producteurs acéricoles des régions de l’Outaouais et des Laurentides.
Au Québec, les Laurentides et l’Outaouais ont un grand potentiel acéricole, selon M. Foissy. « Avec le Témiscamingue, ces régions pourraient facilement doubler la production acéricole du Québec. Ce sont des régions propices, avec des productions de sirop de qualité. Je crois que ces régions sont le futur de la production acéricole », explique-t-il.

Le territoire d’Antoine-Labelle ne fait pas exception. « À Chute-Saint-Philippe et à Ferme-Neuve, il y a beaucoup de montagnes avec de nombreux érables à sucre », souligne Normand Foissy. Il ajoute que le reste de la région a aussi un grand potentiel.

Demande mondiale en hausse

Selon le maire de Chute-Saint-Philippe et préfet adjoint de la MRC d’Antoine-Labelle, Normand St-Amour, « la demande pour les produits issus de l’acériculture est en augmentation au niveau planétaire ». M. Foissy appuie la réponse de Normand St-Amour en disant que « C’est 50 pays qui se fournissent en sirop d’érable. On note dans ces pays une hausse de 20% quant à la demande de produits acéricoles ces deux dernières années. Cette année, l’exportation a augmenté de 10% ».

Avec cette hausse mondiale de la demande de produits issus de l’acériculture, la Fédération des producteurs et productrices acéricoles du Québec (PPAQ) a accordé un contingent de 7 millions de nouvelles entailles en décembre 2021. En 2020, il y avait 50 millions d’entailles au Québec. Avec ces 7 millions de nouvelles entailles, la province devrait compter 57 millions d’entailles d’ici trois ans, selon la PPAQ.

Selon Normand Foissy et Normand St-Amour, alors qu’il était rare que la PPAQ accorde de nouvelles entailles par le passé, il ne serait pas surprenant qu’elle en accorde encore dans un futur proche. « Je ne crois pas que ce sera la dernière fois qu’on donnera des entailles, car les ventes de sirop d’érable ont explosé. Si les ventes continuent d’augmenter, il faudra produire plus de sirop », est d’avis Normand Foissy. Selon Normand St-Amour, « Il devrait y avoir du contingent aussi en 2022 ».

Coupes forestières et acériculture

Selon Normand St-Amour, « Nous voulons que les coupes d’érables à sucre soient structurées pour préserver un potentiel acéricole intéressant. Même dans les érablières, les coupes forestières sont utiles pour augmenter le potentiel acéricole, à un certain niveau. Présentement, les coupes forestières en milieu sont souvent très gourmandes. Il faut aussi comprendre qu’une coupe acéricole, ce n’est pas du tout une coupe à blanc. C’est une coupe d’aménagement sélective qui garde un bon volume d’érables à sucre en place ».

Il explique qu’un érable coupé ne créera plus d’emploi, alors qu’un érable entaillé créera de l’emploi pendant plusieurs années.

Ces deux dernières années, des coupes ont été faites en érablière dans certains territoires publics intermunicipaux (TPI), qui sont sous gestion de la MRC. Selon Normand St-Amour, « Ces coupes ont été ajustées et les producteurs trouvent cela merveilleux, car cela montre que nous sommes capables de joindre la coupe forestière à l’aménagement des érablières, tout le monde est gagnant. Cependant, sur des territoires publics qui ne sont pas intermunicipaux, comme les terres de la Couronne, les coupes sont plus agressives et les chemins ne sont pas aménagés aux bons endroits pour les acériculteurs ».

L’acériculture de proximité

Le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs (MFFP) a proposé quelques territoires qui pourraient servir à l’acériculture a Chute-Saint-Philippe, mais la municipalité désire une plus grande zone, notamment dans des territoires de proximités.

Pour Normand St-Amour, nous devons favoriser l’acériculture de proximité: « Nous demandons une zone tampon autour des zones habitées. C’est là qu’il va y avoir des érablières rentables. Si l’érablière est trop loin, les coûts pour créer l’accès, soit avec la création d’un chemin et le fait de raccorder l’endroit au réseau électrique, font que l’entreprise n’est plus très rentable. De plus, il faut maintenir ces chemins d’accès ».

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