Les Gargantini perpétuent le rêve de Narcisse

  • Publié le 10 juin 2024 (Mis à jour le 12 avr. 2025)
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L’entreprise Narcisse Gargantini excavation et fils, bien établie dans la Rouge, notamment à Rivière-Rouge, est née de la volonté de réussir du fondateur Narcisse Gargantini en 1952, décédé en 2020. Ses fils et ses petits-enfants poursuivent le rêve avec vigueur encore aujourd’hui. Un père célébré dans L’info par son fils Alain.

Narcisse Gargantini a toujours travaillé. Et comme tant d’autres de sa génération, l’entrepreneur a sué du travail jusqu’à ses dernières années. Vers 10 ans, déjà il trimait fort sur la ferme familiale, fils parmi 16 bouches à nourrir trois fois par jour. Quelques années passent et le voilà bûcheron où il comprend vite que l’argent n’est pas dans le métier même, mais plutôt dans le transport. Narcisse achète son premier camion, le premier de sa flotte.

Narcisse comprend vite où le travail s’en va, la technologie qui vient et il tient le pas, et même devance les concurrents, malgré tout, peu nombreux à l’époque. Voilà qu’il se paie un bulldozer afin de faire les chemins de la municipalité, puis une chargeuse. Il a des employés et obtient des contrats municipaux qu’il obtient non sans se battre contre la concurrence, en plus de particuliers. Dans les années 50, dans la région, beaucoup de chalets se bâtissent, et les terres doivent être prêtes.

En 1958, il se gâte avec deux camions à ordures après avoir obtenu le contrat de ramassage du village de L’Annonciation (Rivière-Rouge). Il obtient aussi de nombreux contrats de déneigement dans la Rouge entre 1978 et 2005. On voit, Narcisse, le père n’a pas eu peur de foncer pour son entreprise qu’il nomme au départ Narcisse Gargantini excavation. L’entreprise familiale a toujours son enseigne au même endroit où elle a été fondée, bien que dans une maison qui n’est plus là, au sud de Rivière-Rouge, à quelques mètres du carrefour giratoire.

Le rêve continue

« Quand mon père a commencé sur les camions, il charriait de la pitoune. Il fait même des voyages de croûtes en ville. Mon père a même fait les voyages de la brique pour la construction de l’hôpital au début des années 60, fin 50. Ont suivi l’excavation et les vidanges. Et le déneigement », soutient Alain Gargantini.

L’info a demandé si, depuis le départ du père, les fils Michel, Pierre et Alain ainsi que le neveu de ce dernier, Nicolas, fils de Pierre ainsi que le fils d’Alain, Maxime, poursuivent le rêve de Narcisse.

« Vraiment, nous, on continue son rêve. On aime ça. On a été élevé là-dedans dès notre jeune âge. J’ai cessé de ramasser les ordures il y a près de trois ans, et j’ai fait les fosses septiques. Après son décès, on a continué à fond. Disons que ça nous a aidés à faire le deuil. L’entreprise travaille tous les jours encore aujourd’hui. »

Soulignons que les frères ont aussi une sœur, Chantal. Nathalie, la secrétaire de l’entreprise, fait aussi partie de la famille.

Ne jamais lâcher

Narcisse Gargantini a travaillé jusqu’en 2020, alors qu’il avait 95 ans. Après, incapable de se reposer malgré les douleurs qui l’affligeaient (un cancer de la peau), il accompagne Alain dans les fosses septiques (chose qu’il a faite même avant!) et fait son « bois de poêle ». Puis, la chasse et la pêche.

« Il n’a jamais lâché. Il a lâché de travailler en juin et il est mort en septembre 2020. C’est pour moi, c’était un vrai travailleur. Un gars droit, honnête, qui respectait ce qu’il disait. Les clients n’avaient jamais de surprises avec lui. Il nous manque pas mal… »

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