La force tranquille de BEYRIES

  • Publié le 7 oct. 2024 (Mis à jour le 22 mai 2025)
  • Lecture : 3 minutes

Amélie Beyries (prononcé simplement Bérice) a grandi à Outremont. À la fin de sa vingtaine, alors qu’elle travaillait pour une boîte d’effets visuels pour le cinéma, le ciel lui est tombé sur la tête : une tumeur avait creusé son nid dans sa poitrine. La musique est alors devenue une sorte d’exutoire, et elle s’est mise à écrire et à composer de nombreuses chansons en anglais. Quelques années plus tard, poussée par ses amis et par une ardente rage de vivre, elle finira par se lancer sous le nom de BEYRIES.

N’ayant auparavant jamais imaginé gagner son pain en tant qu’artiste, Amélie Beyries a dû apprivoiser les différents aspects du métier avec lesquels elle était moins à l’aise. À ce jour, les séances photo ne font pas partie de ses activités favorites… Plutôt, ce qui lui donne chaque jour envie de continuer, c’est le contact humain. Cette motivation est si forte qu’elle l’a même amenée à se produire dans le salon de cinq chanceux à l’été 2023. « C’est comme si j’avais voulu recréer le contact qui me donnait envie de faire ce métier. Je voulais être en relation avec les gens. La meilleure façon de faire ça, quand toutes les mesures sanitaires ont été levées, c’était d’aller directement chez eux », explique-t-elle. « On me disait que ça allait être weird, que ça ne se faisait pas vraiment, mais j’avais envie de prendre la chance et de tirer au hasard cinq personnes. Finalement, ça a été de super belles rencontres. Je suis repartie de là en me disant que c’était pour ça que je faisais ce métier-là. » Après tout, qui se ressemble s’assemble : « Mon public, si je peux me permettre de l’appeler ainsi, c’est vraiment du monde le fun! Ce sont des gens qui sont tournés vers l’autre. Il y a beaucoup de professeurs, d’infirmières, de gens dans le domaine social. »

Bien qu’elle remplisse maintenant les grandes salles de la province (rappelons qu’elle a ouvert en 2021 le Festival International de Jazz de Montréal devant quelque 10 000 personnes), BEYRIES trouve toujours le moyen de connecter avec son public. « Avec mes musiciens, j’ai développé des manières de créer de l’intimité et une proximité avec les gens. Ce sont toujours ces moments-là, mes préférés : ceux dans lesquels je ne suis pas dans un contexte de représentation. » Elle poursuit : « J’ai vraiment besoin de casser cette bulle entre moi et le public, c’est plus fort que moi. Je donne à mon public ce que j’aimerais recevoir de la part d’un artiste que j’aime; un réel contact.»

« J’ai toujours le goût d’aller dans la foule, parce qu’au fond je suis là pour rencontrer les gens. Je me suis rendu compte à la longue que ça faisait partie de mon ADN comme artiste. C’est devenu la pierre angulaire de ma démarche.»

Par sa démarche, la chanteuse tente d’aller à l’encontre de la tendance actuelle en ce qui concerne les relations humaines. L’’ère des cellulaires et des plateformes de streaming nous a selon elle rendus fainéants : « Ça prend un effort social d’aller à la rencontre des autres, et je pense qu’on est devenus paresseux. Pourtant, quand ça se passe, le contact humain, c’est extraordinaire. »

Photo Dominick Ménard

Une union qui fait la force

La plupart des textes  de Du feu dans les lilas sont signés par le comédien Maxime Le Flaguais. Le fruit de cette collaboration est né d’une amitié de longue date. « Tous les deux, on a une profonde curiosité et on se pose beaucoup de questions. C’est aussi un gars très honnête, qui n’a pas peur de la vérité, du laid ou du vil. C’est quelqu’un avec qui on peut échanger sur tout et avec qui il n’y a pas de tabou. Un jour, on s’est essayé à travailler ensemble, et ça a donné J’aurai cent ans, explique BEYRIES.

Rapidement, la musicienne s’est aperçue que chanter en français faisait partie de ces outils lui permettant de se rapprocher encore davantage de son public : « Je me suis rendu compte qu’il y avait une forme d’intimité que je n’étais pas capable d’aller chercher en anglais. C’est pour ça qu’on a décidé d’en faire un projet d’album, et en ce moment on est en train d’écrire d’autres chansons. »

Cette collaboration, en plus de soulager BEYRIES de certaines des charges reliées à la création de chansons, offre un terrain de jeu particulièrement fertile pour les deux amis : « Je trouve qu’être auteur-compositeur-interprète, c’est beaucoup de charges. Le texte représente quand même le tiers de l’exercice, alors Maxime en porte une bonne partie sur ses épaules. Ça me fait du bien, et ça m’amène ailleurs comme interprète. Ça permet aussi à Maxime de donner une voix à sa parole, à sa pensée, alors c’est un super bel échange et ça a fait grandir notre amitié. »

En riant, elle conclut : « Ça aurait pu finir en chicane, tsé! Travailler avec des amis, ce n’est pas pour tout le monde. On a été chanceux, ça seulement renforcé notre lien. On a encore envie de travailler ensemble, on a encore des choses à explorer. »

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