Que portais-tu ? Une exposition pour démystifier la violence sexuelle

  • Publié le 8 sept. 2023 (Mis à jour le 12 avr. 2025)
  • Lecture : 2 minutes
Martin Dumont

À l’approche de la 42e édition de la Journée d’action contre la violence sexuelle faite aux femmes qui aura lieu le 16 septembre prochain, L’organisme L’Élan organise une exposition photo à Sainte-Agathe-des-Monts en signe d’espoir.
« Que portais-tu? », cette question trop souvent posée aux victimes, à la base d’un jugement qui n’a pas lieu d’être, perpétue le mythe selon lequel les vêtements, et plus généralement la façon dont une personne est habillée, peuvent « inviter » à l’agression sexuelle.

C’est inspiré de la démarche de l’Américaine Mary Simmerling qui a écrit un poème pour dénoncer cette question « What were you wearing ? », trop souvent posée par ses proches suite à son agression que les militantes de l’Élan on voulu organiser un événement pour ébranler le mythe. « Quand on se fait agresser sexuellement, quelqu’un s’impose dans notre intimité, quelqu’un prend du pouvoir sur nous », soutient l’intervenante au CALACS, Mélanie Sarroino.

Lors de cette exposition, des photos grand format où l’on perçoit les vêtements similaires à ceux portés lors de l’agression sont présentées pour mettre en contact le visiteur avec des témoignages touchants et révélateurs des victimes. «Quand on décide d’exposer ce qu’on a vécu, en démontrant que les vêtements qu’on portait n’ont rien à voir là-dedans, on reprend le pouvoir sur notre agression», affirme Mélanie Sarroino.

Essoufflées de crier

L’exposition a déjà été présentée en 2021 à Mont-Laurier et a donné lieu à de très beaux moments de solidarité et, malgré la lourdeur du sujet, d’espoir. « C’est pour cette raison que le Regroupement québécois des CALACS, dont L’Élan est membre, a choisi le slogan « Essoufflée de crier » pour cette édition de la Journée d’action », précise Mélanie Sarroino.

Ce slogan met en lumière la réalité alarmante des femmes qui, malgré leurs cris, voient leurs voix étouffées ainsi que leurs souffrances minimisées. L’exposition photo est une initiative qui souhaite redonner une voix aux survivantes. L’événement sera aussi l’occasion de créer une œuvre collective qui portera les messages d’espoirs des participants.

Une invitation

L’exposition est un appel à la solidarité pour briser le silence et agir ensemble pour mettre fin à toutes formes de violences sexuelles. Il s’agit d’une belle occasion de rencontrer et d’échanger avec l’équipe et les militantes de L’Élan.

« Ensemble, nous pouvons créer un environnement où les victimes sont entendues, soutenues et où les préjugés n’ont plus leur place. Nous : victimes, survivantes, intervenantes et militantes sommes essoufflées de crier seules. Venez dénoncer ces injustices avec nous le 15 septembre prochain!», déclare Mélanie Sarroino en guise d’invitation.

L’exposition : « Que portais-tu ? » sera présentée le 15 septembre de 12h à 18h à la Place Lagny à Sainte-Agathe-des-Monts. Les gens peuvent se présenter spontanément sur place. L’événement est gratuit.

 

Articles les plus consultés

Photo gracieuseté - Alain Otto
Actualités
Faits divers

Rivière-Rouge : crue des eaux sous surveillance étroite

Bien qu’aucun état d’urgence n’ait été décrété, certains secteurs résidentiels et ruraux ont connu des débordements localisés.
Inondation à Rivière-Rouge à l'intersection des rues du Pont et de l'Annonciation Sud.
Photo gracieuseté - Alain Otto
Actualités
Environnement

Inondations à Rivière-Rouge : la Ville demande l’aide du MTQ

La région de Rivière-Rouge a été touchée par un épisode de pluie particulièrement intense lundi, provoquant d’importantes inondations.
Photo Médialo – Gabrielle Sarthou
Actualités

Logement dans les Laurentides : une crise urgente

À l’approche du 1er juillet, traditionnellement associé à la période des déménagements, la situation du logement locatif dans les Laurentides inquiète les organismes de défense des droits des locataires. Selon Véronique Laflamme, porte-parole du FRAPRU (regroupement national pour le droit au logement), « la situation dans les Laurentides, est inquiétante et préoccupante ».