Dans les Hautes-Laurentides
Le déneigement, un casse-tête pour certaines municipalités
Certaines municipalités des Hautes-Laurentides ont connu des surprises à l’heure de recevoir les soumissions pour le déneigement des routes. Celle de Lac-Saint-Paul a préféré acheter son propre camion.
La Municipalité de Lac-Saint-Paul a tranché le 2 septembre dernier en séance extraordinaire : elle n’a pas octroyé de contrat de déneigement et d’entretien des chemins d’hiver pour la période 2022-2027. Selon le conseil municipal, le seul soumissionnaire à s’être manifesté exigeait trop.
Le prix global qu’il proposait pour ces cinq années s’élevait à 1 144 139,89$, plus les taxes applicables. Son prix moyen aurait été de 228 827,98$ annuellement. Dans le procès-verbal de la séance, la Municipalité de Lac-Saint-Paul remarque que le prix moyen du même entrepreneur entre 2019 et 2022 s’élevait plutôt à 105 255$, soit 123 572,98$ de moins. Et selon le conseil municipal de Lac-Saint-Paul, le soumissionnaire « n’est pas négociable sur son prix ».
La Municipalité a donc prix la décision de ne pas octroyer le contrat. Elle a plutôt procédé à un appel d’offres pour l’acquisition d’un camion usagé de diesel 10 roues avec équipements de déneigement. Les soumissionnaires devaient déposer leur offre au plus tard le 26 septembre dernier. Au 26 octobre, la mairesse de Colette Quevillon affirmait à L’info que la Municipalité a fait l’acquisition d’un camion 2020. Pour l’élue municipale, malgré la somme déboursée, l’achat vaut le coup.
Tout est dans le coût
Pour le préfet de la MRC d’Antoine-Labelle et maire de Mont-Laurier, Daniel Bourdon, la problématique du déneigement parvenue à ses oreilles réside dans le coût des soumissions. « Il y a des municipalités qui pensent même se regrouper, acheter des camions, de l’équipement ensemble […] ».
Mont-Laurier a aussi connu des surprises, remarque M. Bourdon. À l’ouverture des soumissions, il y a près de deux mois, le prix a augmenté. « C’est toujours possible de retourner en appel d’offres, mais parfois, il n’y a qu’une seule soumission, comme ce fut le cas pour Lac-Saint-Paul », souligne-t-il. Mont-Laurier propose deux contrats par année, pour les secteurs ouest et est. Le maire indique que la soumission de l’un d’eux cette année a connu une hausse de 400 000$.
Tout augmente, même le coût des véhicules de déneigement et de leurs équipements. M. Bourdon en a fait l’expérience récemment lors d’un congrès de la Fédération des municipalités du Québec (MQM). Au Salon des Affaires, il s’est informé auprès d’un représentant derrière un kiosque sur le coût d’un camion. « Il me disait que c’est au minimum un an d’avance pour avoir l’équipement. Eux aussi ont un problème d’approvisionnement. » Ce qui fait dire au préfet que, pour environ deux ans, les municipalités pourraient « être mal pris ».
Même le MTQ ajuste ses flûtes
Le ministère des Transports du Québec (MTQ) a aussi connu une mésaventure avec son appel d’offres dans les secteurs de la Haute-Rouge. Selon les informations obtenues par L’info auprès de Nathalie Nolin, au service des communications du MTQ, le problème est résolu.
« À la suite d’un appel d’offres pour le contrat de déneigement dans le secteur de Rivière-Rouge, aucun soumissionnaire ne s’est manifesté. Le Ministère a donc pris en charge le déneigement dans le secteur pour la prochaine saison hivernale. Un nouvel appel d’offres sera fait l’an prochain », indique-t-elle.
Ces travaux de déneigement concernent un circuit de 55 kilomètres de routes dans les municipalités de Nominingue, Rivière-Rouge, La Macaza, L’Ascension et Lac-Saguay.
À la Ville de Rivière-Rouge, la directrice générale Lucie Bourque donne plus de détails sur cette situation. « On a été approché, mais ça ne fonctionnait pas pour cette année [2022-2023]. Mais l’on est en étude pour l’an prochain. »
Cette période d’étude doit mener à une réponse pour le MTQ, ajoute le maire Denis Lacasse, qui souligne qu’un tel contrat apporterait de beaux dividendes à la Ville.
L’essence s’en mêle
Le coût de l’essence demeure un facteur important dans les soumissions déposées par les entrepreneurs. « Il y a des clauses dans les contrats qui disent que si le prix du pétrole baisse, automatiquement il y a une formule mathématique qui s’applique. Si l’on signe un contrat à 2$ [le litre de pétrole, NDLR] et que l’an prochain il est à 1$, il faut que le contrat baisse en conséquence », explique Daniel Bourdon.
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