Le Petit café du Nord à Nominingue
Ouvrir son restaurant en pleine pandémie
Situé dans le bâtiment où se trouvait pendant des décennies la quincaillerie Godard à Nominingue, le Petit café du Nord a pris une gageure en ouvrant en pleine période de COVID-19. Et pourtant, tout va bien à peine deux mois plus tard selon les copropriétaires.
« Nous avons ouvert le 3 juillet sans faire de publicité parce que les employés sont relativement durs à trouver et même qu’ils nous en manquent pour compléter un horaire de soir pour les soupers. Aussi, comme il y a toujours des ajustements après l’ouverture, attendre était le mieux. On ne voulait pas se planter en partant. Là, ça va très bien », explique Alain Ardouin, fils de Robert. Il est copropriétaire du restaurant avec sa conjointe Carole Williams.
« Je crois que l’on a une belle réussite dans une municipalité où la restauration et les entreprises sont au ralenti. On amène une vitalité. Qui veut ouvrir un restaurant en pleine pandémie? », ajoute celui qui est entrepreneur général dans la vie de tous les jours.
L’entreprise est bien localisée. « Selon moi, c’est le meilleur endroit à Nominingue. On mise beaucoup sur la piste cyclable et de motoneige. Déjà, des gens sont venus et nous ont dit qu’ils reviendraient en groupe cet hiver! On accueille beaucoup de gens de l’extérieur et d’ici bien sûr. »
Le couple a pris possession du bâtiment le 1er avril 2019 et Carole a partagé son rêve à Alain peu de temps après. « Elle m’a dit: “Écoute, je prends ma retraite le 15 mai et j’aimerais ouvrir un restaurant à Nominingue. Ça donnerait un petit coup de pouce à l’économie locale et amènerait des gens. »
Après quoi, Alain a bâti le Petit café du Nord dans un style qu’il affirme « new-yorkais », l’intérieur tout revampé, tout reconstruit, tout rafraîchi. L’endroit, pandémie oblige, laisse place à une cinquantaine de clients avec la terrasse. La construction a d’ailleurs débuté en avril l’an dernier et s’est terminée vers la Fête nationale cette année, car Alain travaillait la semaine.
Le local avant tout
Pour le couple, acheter local est aussi leur slogan si l’on peut dire. « Étant de la place et entrepreneur général, je connais des entrepreneurs locaux dont plusieurs qui ont travaillé directement dans le restaurant. Aider l’économie locale c’est très important pour nous », poursuit Alain. Ce sont 200 000$ qui sont injectés dans le restaurant. Sans oublier l’achat du bâtiment.
Il n’y a pas que le volet entrepreneurs locales qui importe au couple, mais aussi ce que l’on sert aux clients. Carole est heureuse de souligner qu’elle ne sert que des produits d’alimentation locaux, dans le domaine du possible: café, pain, lait, fruits, légumes, bière, etc., tout provient de la région immédiate. « Je ne vise que ça », dit-elle à L’info lors de son passage.
Les employés, de Nominingue, aimeraient bien voir une équipe de soir se compléter pour les soupers. « Il faut trouver des employés d’ici, maintenant », conclut Alain Ardouin.
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