Et la réserve aquatique projetée de la Vallée-de-la-Haute-Rouge ?

  • Publié le 11 nov. 2025 (Mis à jour le 11 nov. 2025)
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La réserve aquatique projetée de la Vallée-de-la-Haute-Rouge devrait se limiter au sud vers cet endroit à L’Ascension, sur le chemin Maison-de-Pierre. 
(Photo Medialo - Ronald McGregor)
La réserve aquatique projetée de la Vallée-de-la-Haute-Rouge devrait se limiter au sud vers cet endroit à L’Ascension, sur le chemin Maison-de-Pierre. (Photo Medialo – Ronald McGregor)

Qui garde souvenir de la réserve aquatique projetée de la Vallée-de-la-Haute-Rouge, un projet de 2008? La population a vaqué à ses affaires depuis et relégué au fond de la mémoire l’important projet. Une mise à jour s’impose donc.

Rappelons d’abord que le terme « réserve aquatique projetée » renvoie à un statut juridique de protection provisoire accordé à un milieu aquatique en attendant l’obtention d’un statut permanent. Ce statut vise à protéger le territoire et ses écosystèmes contre les activités potentiellement dommageables, comme l’exploitation forestière ou minière, tout en permettant aux usages existants (comme la pêche, la chasse, la villégiature) de se maintenir. La loi prévoit généralement un délai de quatre ans pour l’élaboration d’un plan de conservation permanent.

« C’est avant tout un plan de conservation dans le cadre de la stratégie québécoise sur les aires protégées, qui à son tour découle de la Loi sur la conservation du patrimoine naturel (LCPN). Malgré son statut de protégée, un régime des activités de protection et d’autorisation est en vigueur. Il s’applique au commun des mortels comme aux industries qui œuvrent dans la forêt », lisait-on dans L’info du Nord en 2022, lors de la précédente mise à jour. 

Récemment, le journal a replongé dans ce projet en demandant une mise à jour de la MRCAL et du ministère de lEnvironnement, de la lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs (MELCCFP). Voici les commentaires de Billie Piché de la MRCAL, le 7 octobre : « Le territoire de la Réserve aquatique projetée de la Vallée-de-la-Haute-Rouge possède à ce jour le même statut. Il sagit donc toujours dune réserve de biodiversité projetée.  Cependant, il est à noter que ce territoire fait tout de même lobjet dun plan de conservation et quun régime dautorisation y est applicable. À ce jour, la MRCAL ne connaît pas les intentions ni les échéanciers du gouvernement quant à lattribution dun statut permanent de protection à ce territoire. »

Au MELCCFP, la réponse arrive le 3 novembre par le courriel de Josée Guimond, relationniste de presse. Elle remarque d’emblée que le processus dattribution dun statut permanent daire protégée vient de nombreuses étapes administratives qui peuvent s’échelonner sur plusieurs mois. 

« Parmi ces étapes, mentionnons notamment la tenue de séances dinformations publiques, pouvant mener à des consultations publiques par lentremise du Bureau daudiences publiques sur lenvironnement (BAPE). Or, les cibles internationales pour la conservation, notamment celle de protéger 17% du territoire pour 2020 et, plus récemment, celle de conserver 30% du territoire dici 2030, à laquelle le Québec a adhéré, exigent que les ressources soient affectées en priorité à la création de nouvelles aires protégées. »

En bref, à ce stade, l’attribution d’un statut permanent au territoire de la réserve aquatique projetée de la Vallée-de-la-Haute-Rouge ne débutera pas d’ici la fin des travaux de lactuel appel à projets daires protégées.

« Spécifions néanmoins que le territoire fait d’ores et déjà l’objet d’une reconnaissance à titre d’aire protégée inscrite au Registre des aires protégées au Québec, bénéficiant ainsi dune protection légale empêchant certaines activités d’exploitation des ressources naturelles », a conclu Mme Guimond.

Retour sur les précédentes étapes

Entre 2008 et 2022, on n’a pas chômé. Billie Piché de la MRC d’Antoine-Labelle (MRCAL) partageait au journal en 2022 que des rencontres ont eu lieu « afin de finaliser le contour et les limites exactes de cette réserve. » 

« C’est le MELCC [ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques] qui dirige ces travaux. Le ministère consulte les régions sur le sujet. Chez nous, la MRCAL est responsable des travaux du comité régional. Les dernières actions ont eu lieu en 2020. À la suite des rencontres du comité, un document de recommandation a été produit et envoyé au MELCC », déclarait Mme Piché. 

Les souhaits de la communauté des Atikamekw pour la montagne sacrée du Cougar ont également été exaucés, la MRCAL s’étant montrée favorable aux limites du territoire proposé. Par contre elle soulignait que les « représentants forestiers ont demandé à ce qu’un nouveau type de gestion des aires protégées soit mis en place pour le secteur. »

En juin 2020, la MRCAL a aussi déposé le document « Recommandation de territoire pour fins d’aires protégées » et des rencontres du comité sur les aires protégées des Laurentides entre 2019 et 2023 ont permis d’analyser les territoires d’intérêt proposé dans les Laurentides.

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