Un père coupable du décès de son fils de 5 ans

  • Publié le 13 mai 2025 (Mis à jour le 22 mai 2025)
  • Lecture : 3 minutes
Gilles C. Poirier

Un père de famille résidant à Mascouche aux moments des faits a été condamné au Palais de justice de Mont-Laurier en mars dernier à une peine d’emprisonnement de 2 ans à purger dans la collectivité après avoir plaidé coupable aux accusations de conduite dangereuse entrainant la mort de son fils de 5 ans et blessant un autre enfant du même âge.
L’événement tragique est survenu le 5 août 2021 vers 20 h sur le chemin du lac Martel situé dans les territoires non organisés (TNO) à la hauteur du kilomètre 114 du chemin Parent situé à près de 3 heures de route de Mont-Laurier. Les pêcheurs revenaient d’un chalet à quelques kilomètres du lac.

L’accusé conduisait un véhicule tout-terrain de type côte à côte à bord duquel siégeaient son fils de 5 ans et son ami du même âge. L’accusé a perdu le contrôle du véhicule qui s’est renversé, entrainant la mort de son fils et blessant l’autre passager. Les deux enfants ne portaient pas de casque de protection et n’étaient pas attachés.

La police a été contactée vers 21 h. L’enfant blessé a été évacué par hélicoptère tandis que la dépouille de l’autre enfant a été évacuée par voie terrestre. L’autopsie a démontré que le décès a été causé par un traumatisme crânien.

La preuve a démontré que la vitesse élevée non adaptée aux conditions de la route a provoqué dans une courbe le dérapage et le renversement du véhicule tout-terrain projetant les 3 passagers hors du véhicule.

Aucune accusation en lien avec l’alcool n’a été portée.

La fille de l’accusé, âgée de 9 ans, qui était passagère dans l’autre véhicule tout-terrain a été rencontrée par les policiers. Dans une déclaration vidéo diffusée en salle d’audience lors de l’enquête préliminaire, elle a mentionné que les adultes avaient apporté et consommé de la bière sans toutefois être capable d’en préciser la quantité.

En raison de la distance, les enquêteurs sont arrivés sur les lieux vers minuit. Dans le contexte, et malgré des prises d’échantillons sanguins, ils n’ont pas été en mesure de fournir de preuve suffisante permettant de porter des accusations de conduite avec les facultés affaiblies.

La sentence

Le juge Bénard a entériné la suggestion commune des deux parties. En s’adressant aux parents présents dans la salle d’audience, il leur a mentionné qu’aucune sentence ne peut remplacer la perte d’un enfant.

Le tribunal a condamné l’accusé à une peine d’emprisonnement de deux ans moins un jour à purger dans la collectivité. L’accusé sera assigné 24 heures par jour pour les 18 premiers mois et à un couvre-feu pour les six mois restants sauf pour les exceptions prévues à l’ordonnance et d’une période de probation de deux ans par la suite. Son permis de conduire a été suspendu pour une durée indéterminée. De plus, il lui sera interdit de conduire tout véhicule hors route pendant quatre ans. Il devra également faire un don de 5 000 $ à la Fondation Martin-Matte qui vient en aide aux personnes vivant avec un traumatisme crânien.

Le représentant du Directeur des poursuites criminelles et pénales, Me Mathieu Chapdelaine, a souligné que la sentence suggérée peut paraitre clémente, mais elle évite à la fille de l’accusé de vivre un stress important à venir témoigner contre son père lors d’un procès.

Me Chapdelaine a lu les déclarations de la mère et des grands-parents maternels présents à l’audience qui décrivent les conséquences sur leur vie.

Le père a également pris la parole pour exprimer ses remords et demander pardon à son fils et à toutes les familles et qu’il endossait totalement la responsabilité des événements.

 

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