La pisciculture de Lac-des-Écorces en voie de restauration

Alors que le Centre Local de développement de la MRC d’Antoine-Labelle (CLDAL) avait récemment élaboré un plan d’affaires pour la remise en fonction de la pisciculture, le maire de Lac-des-Écorces discute d’une remise en fonction imminente des lieux.

En vue d’une remise en marche de la station piscicole du Lac-des-Écorces, une demande a été déposée au gouvernement provincial. Selon le maire de Lac-des-Écorces, Pierre Flamand, fervent défenseur du projet de remise en fonction de la station piscicole, la restauration des lieux s’élèverait à 3 M$, alors qu’une démolition des lieux couterait 1 300 000$.

Ce 3 M$ devrait servir à remettre en état les bassins, le béton, acheter des véhicules pour transporter le poisson, ainsi que servir à l’assainissement des eaux. Rappelons que la pisciculture transportait alors l’eau des bassins directement du fond du lac des Écorces par un tuyau. Ce tuyau étant brisé, sa remise en fonction serait onéreuse. Pour contourner le problème, une solution impliquant un puits artésien a été présentée.

Toujours selon M. Flamand, le gouvernement québécois devrait réinjecter la somme prévue pour la démolition à la restauration des lieux, alors que des pourvoiries des Laurentides devraient aussi verser des sommes pour la remise en marche de la station.

Sans annoncer de date, le maire souhaite débuter les travaux de réfection prochainement. Si tout se déroule comme prévu, la station devrait produire 60 tonnes de poissons dans 2 ans. « On serait en mesure de reproduire le double du poisson qui était produit ici autrefois. Ça prend 2 ans avant que le poisson puisse atteindre la maturité pour l’ensemencement. »

La MRCAL étudie le dossier

Alors que le projet semble avoir le vent dans les voiles de prime abord, la MRC d’Antoine-Labelle (MRCAl) émet des réserves. Selon la MRCAL ,« Le site fait actuellement l’objet d’une entente entre le ministère des Ressources naturelles et des Forêts (MRNF) et la direction de la gestion des habitats fauniques et de la production piscicole du ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les Changements climatiques, de la Faune et des Parcs (MELCCFP).»

La MRCAL affirme qu’aucun projet n’est en branle tant que la clarification du propriétaire du terrain n’est scellée. « Aucune décision ou orientation n’a été prise par le conseil de la MRC. Il s’agissait uniquement de vérifications. C’est pourquoi il a été suggéré de tenir une rencontre plus officielle avec de plus hautes autorités du MRNF et de la direction responsable du dossier au MELCCFP. Une telle rencontre permettrait de mettre tout le monde au même niveau sur la connaissance du projet et sur les possibilités pouvant s’offrir afin de permettre l’avancement de celui-ci. »

En résumé, la station piscicole du Lac-des-Écorces a de bonnes chances d’être redémarrée, mais elle ne sera plus sous la gestion directe du MRNF ni du MELCCFP. Au moment d’écrire ces lignes, aucune date de réouverture ni de début des travaux de restauration n’avait été partagée.

Rappelons que c’est au mois d’octobre 2022 que la Station piscicole a fermé ses portes. Depuis la fermeture de la station de Lac-des-Écorces, il n’y a plus que 2 stations piscicoles au Québec, soit celle de Baldwin-Coaticook, en Estrie, ainsi que celle de Tadoussac. En comparaison, le gouvernement ontarien en possède 8.