Guy Laliberté laisse derrière lui « une œuvre abondante »

  • Publié le 3 févr. 2023 (Mis à jour le 12 avr. 2025)
  • Lecture : 2 minutes
Simon Dominé

Décédé à 92 ans, Guy Laliberté a connu une vie riche et mouvementée comme en témoignent ses amis Marie-Claude Courteau et Pierre Raphaël Pelletier. Ce dernier avait signé un article très détaillé sur l’artiste en avril 1977 dans le cahier Asticou de la Société historique de l’Ouest du Québec.
« Je connaissais Guy Laliberté depuis plus de cinquante ans, explique Pierre Raphaël Pelletier, quelques jours après la mort de l’artiste. J’ai commenté plus souvent qu’à mon tour les nombreuses expositions de mon cher ami. Il a peint sans relâche le Vieux-Hull, les régions de la Gatineau et de ses environs, les sites pittoresques de Notre-Dame-du-Laus, les Laurentides, l’Outaouais dans son ensemble… Guy Laliberté était un dessinateur hors pair, d’un trait maîtrisé à perfection. Rien ne lui échappait. Il nous laisse une œuvre abondante, des milliers de toiles à l’huile, à l’acrylique, aux médias mixtes. »

Les trois derniers tableaux de Guy Laliberté ont été Le monde à l’An-Vert, Bouleaux et Changements climatiques. En résidence au Manoir Lausois, l’artiste de 92 ans amoureux de la nature trouvait encore l’énergie de jeter sur la toile ses états d’âme, raconte Marie-Claude Courteau.

Dans Asticou en 1977, Pierre Raphaël Pelletier dévoilait déjà de larges pans de l’histoire de Guy Laliberté. Né à Hull en 1930, il perd son père très jeune, sa mère à 18 ans, ainsi que sa financée quand il a 25 ans. Touche à tout, il séjourne dans l’Ouest canadien avant de se marier et de se trouver un emploi stable au Parlement canadien à Ottawa. Il achète un chalet à Notre-Dame-du-Laus en 1967, bientôt rempli de ses œuvres. M. Pelletier, qui le décrit comme étant souvent malade dans sa jeunesse, explique qu’« Il en tire un sens de l’humour, une grande ténacité et une remarquable saisie du réel ».

Selon Pierre Raphaël Pelletier, Guy Laliberté commence la peinture en immortalisant notamment la rivière des Outaouais et affine sa technique en travaillant pour l’artiste-décorateur Georges Ayotte. Au cours de son voyage dans l’Ouest dans les années 50, « Sa palette s’éclaircit. Il fait d’excellentes huiles dans lesquelles il s’affirme comme un paysagiste remarquable. Les Rocheuses, la Rivière Athabaska, le Mont Whistler dans le parc Jasper sont ses thèmes préférés ».

En 1958, il réalise un portrait de la princesse de Monaco Grace Kelly et lui envoie. La même année, il prend part à sa première exposition de groupe à Hull. Toujours d’après M. Pelletier, « Il peint de trois à quatre heures tous les jours de la semaine malgré les exigences de son emploi. Sa production augmente d’année en année. Au cours des fins de semaine et de ses vacances, il travaille sans arrêt ». Dans les années 1970-1975, il « expose à un rythme vertigineux »: autant à Ottawa-Gatineau qu’à Montréal. Il est boursier du Conseil des arts du Canada en 1968 et du ministère des Affaires Culturelles du Québec en 1974.

Peintre de talent, Guy Laliberté savait également jouer du piano depuis son adolescence. Pierre Raphaël Pelletier mentionne dans Asticou qu’en 1975, l’artiste ajoute une corde à son arc et se met à l’accordéon. « Il connaît quelques bonnes centaines de compositions de musique populaire et de folklore qu’il peut reprendre à son aise. »

Un talent qu’il partageait avec bonheur. Dans les Hautes-Laurentides, nombreux sont ceux qui l’ont sans doute déjà croisé, assis au piano du Café de la Gare de Mont-Laurier.

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