Accident mortel d’hélicoptère dans la région: apprendre de la tragédie
La mort tragique du propriétaire des Serres Savoura, Stéphane Roy, et de son fils Justin Roy Séguin avait profondément secoué la région à l’été 2019. Le Bureau du coroner a récemment déposé son rapport et émet des recommandations pour éviter que ne se reproduise une telle tragédie.
Rappelons que M. Roy, 55 ans, et son fils de 14 ans s’étaient écrasés en plein cœur des bois de la réserve faunique Rouge-Matawin, à la hauteur de La Macaza, à bord d’un hélicoptère, le 10 juillet 2019. Ils revenaient d’un séjour de deux jours dans leur chalet de pêche du lac de la Bidière.
Dans les jours qui ont suivi, de nombreux hélicoptères de la Sûreté du Québec (SQ) ont sillonné le ciel des Laurentides à leur recherche. L’appareil a finalement été localisé le 25 juillet, dans la réserve faunique. Malheureusement, ses deux occupants étaient décédés.
Dans son rapport déposé le 31 mars, le Bureau du coroner conclut que Stéphane Roy est mort d’un traumatisme thoracique contondant, causé par l’écrasement de l’hélicoptère. Quant à son fils, l’autopsie ne permet pas de déterminer la cause précise du décès. Selon le pathologiste, les nombreuses fractures notées à l’autopsie ont pu être incapacitantes, mais non suffisantes en soi pour expliquer le décès.
L’accident aurait été causé par plusieurs problèmes au niveau des pales de l’hélicoptère, conclut l’enquête.
Des recherches compliquées
Dès le 11 juillet, des recherches s’amorçaient pour localiser l’hélicoptère et ses deux occupants. Le Centre conjoint de coordination des opérations de sauvetage basé à Trenton est appelé à l’aide, mais n’a pu commencer les recherches, n’ayant pas reçu de signal de la radiobalise de repérage d’urgence (ELT) de l’hélicoptère. Les Forces armées canadiennes coordonnent les recherches aériennes jusqu’au 21 juillet, date à laquelle elles sont transférées à la SQ, car infructueuses.
Les deux occupants de l’hélicoptère ont chacun un cellulaire dont le fournisseur de services est Telus. Dans les jours qui suivent l’incident, les enquêteurs demandent à Telus de leur donner la géolocalisation des cellulaires.
Le 24 juillet, un ingénieur en télécommunication, après avoir fait de nombreux calculs, donne une géolocalisation de l’hélicoptère aux enquêteurs, données grâce auxquelles, le 25 juillet à 12h30, un hélicoptère de la Sûreté du Québec localise du haut des airs l’hélicoptère de M. Roy. Les corps de ce dernier et de son fils ont été retrouvés sur les lieux.
Recommandations
La coroner Me Denyse Langelier, dans son rapport, recommande, pour éviter de tels décès dans le futur, un changement au niveau de la législation. C’est qu’il existe actuellement un vide juridique quant aux pouvoirs des policiers afin de contraindre une entreprise privée (dans ce cas-ci, la compagnie Telus) à leur fournir des renseignements personnels, dans le cas d’une enquête visant à retrouver une personne disparue en l’absence d’éléments criminels.
Si une telle législation existait, les policiers auraient pu obtenir de Telus toutes les informations permettant de localiser le cellulaire du défunt et ainsi retrouver les occupants de l’hélicoptère dans un plus bref délai.
Afin de protéger la vie humaine, Me Langelier recommande donc au ministre responsable de l’Accès à l’information et de la Protection des renseignements personnels, en collaboration avec la SQ, de créer des dispositions législatives visant à outiller les policiers dans le cadre de la recherche de personnes disparues.
Ainsi, les enquêteurs pourraient exiger d’avoir accès aux renseignements sur des communications téléphoniques et des renseignements sur les signaux liés à l’emplacement d’une personne.
Les dispositions législatives devraient également s’étendre à d’autres dossiers tels ceux contenant des coordonnées et autres renseignements d’identification, photos, vidéos et autres dossiers contenant des représentations visuelles, les comptes de réseaux sociaux, dossiers médicaux, dossiers bancaires, RAMQ pour ne nommer que ceux-là, conclut Me Langelier.
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