Hausse des taxes d’exportations aux États-Unis : Une menace pour l’industrie forestière
Avec la menace de Donald Trump d’augmenter les taxes de 25% sur les exportations canadiennes, de nombreuses industries locales sont dans l’incertitude, y compris le domaine du bois.
C’est le 26 novembre que Donald Trump, via son réseau <@Ri> Truth <@$p>, menaçait de « charger au Canada et au Mexique une taxe des droits de douane de 25% sur tous les produits entrant aux États-Unis ».
L’économie des Laurentides et de l’Outaouais repose en grande partie sur la forêt. Une partie de cette ressource, transformée ou non, termine sa course sur le marché américain. Doit-on s’inquiéter pour l’économie de notre région lorsque Donald Trump s’élèvera président en janvier? Signature bois Laurentides, le groupe Crête ainsi que le ministère des Ressources naturelles et des Forêts (MRNF), répondent à nos questions.
Groupe Crête
Sébastien Crête, président du groupe Crête, qui possède quatre usines à Mont-Blanc, Ferme-Neuve et Chertsey, se veut rassurant quant à l’avenir de l’industrie forestière. « Je crois beaucoup à l’avenir de l’industrie forestière », a lancé ce dernier, soulignant au passage que les constructions récentes, comme les nouvelles maisons unifamiliales et les blocs appartements, demandent des ressources issues de la forêt pour être construites.
Il s’accorde à dire que l’élection de Donald Trump pourrait avoir des répercussions sur l’exportation des produits de la forêt, si ce dernier met ses menaces à exécution. « Avec la menace de taxe à 25%, nous craignons que ça refroidisse l’industrie forestière, comme d’autres industries. Nous avons besoin du marché américain. Si le marché américain va, tout va. »
Le groupe Crête, qui produit principalement du bois d’œuvre, exporte entre 20 à 25% de ces marchandises aux États-Unis. Même si la vaste majorité du bois des matériaux produits demeure sur le marché canadien, M. Crête pense que les prix desdits matériaux pourraient fluctuer. « Même si le domaine de la construction au Québec et Ontario va bien, si le marché américain n’est au rendez-vous, les prix seront au plancher. »
Même si l’avenir immédiat ne semble pas rose pour l’industrie forestière, M. Crête se dit confiant quant au futur à long terme de l’industrie. « Présentement, il y a un peu de turbulence sur les marchés et la rentabilité n’est pas au rendez-vous. Je ne suis pas inquiet pour le futur, je crois en cette industrie qui connait des hauts et des bas. »
Signature Bois Laurentides
Signature Bois Laurentides est un organisme à but non lucratif qui regroupe des entreprises de sylviculture de première, de deuxième et de troisième transformation. La directrice générale de l’organisation, Justine Éthier-Quenneville, a répondu aux questions de <@Ri> L’info<@$p> concernant l’avenir immédiat de l’industrie forestière.
Elle note que la potentielle hausse des tarifs douaniers en direction des États-Unis à 25% est une menace qui s’ajoute à la taxe antidumping sur les produits de bois d’œuvre résineux en provenance du Canada, mis en place sous la présidence de Joe Biden, en septembre. « Il va y avoir des impacts c’est sûr, mais les entreprises s’y préparent », a glissé la directrice générale de l’organisme. Cependant, tout comme M. Crête, Mme Ethier se veut rassurante. « Nous ne sommes pas dans une crise et il n’y a pas de vent de panique. »
Ministère des Ressources naturelles et des Forêts
Selon le ministère des Ressources naturelles et des Forêts (MRNF), les impacts d’une hausse des tarifs douaniers seraient variables et évolueraient selon la durée d’une telle mesure. « Une taxe de 25 % sur tous les produits exportés aux États-Unis provenant du Canada aurait un impact direct sur les entreprises, dont l’industrie forestière. Par exemple, les prix en quincaillerie pourraient être affectés, et ce, autant du côté américain que canadien. »
Le MRNF souligne que c’est environ 50 % du bois d’œuvre résineux produit au Québec qui est écoulé sur le marché de l’exportation. « De ce volume, plus de 90 % prennent la route des États-Unis. Pour l’ensemble des produits forestiers du Québec, environ 85 % de la valeur totale des exportations est destinée aux États-Unis. »
« Avec la menace de taxe à 25%, nous craignons que ça refroidisse l’industrie forestière, comme d’autres industries. Nous avons besoin du marché américain. Si le marché américain va, tout va. »
-Sébastien Crête
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