Plus de 200 arbres déracinés au Jardin Cérès

  • Publié le 18 août 2025 (Mis à jour le 18 août 2025)
  • Lecture : 2 minutes
Photo: gracieuseté
Photo: gracieuseté

Véritable hécatombe à La Conception, le Jardin Cérès se relève péniblement d’une rafale destructive. Retour sur les événements.

Le 1er juillet, à 23h15, la vie de la fleuriste-productrice en champ, Martine Charpentier est profondément chamboulée. « C’est arrivé subitement, dans un fracas énorme… On ne pensait même pas que c’étaient des arbres qui tombaient, on croyait plutôt à un tremblement de terre. » Quelques secondes après le passage de cette terrible rafale lors d’un orage violent accompagné d’une pluie abondante, Martine regarde par sa fenêtre et ne peut que constater l’ampleur des dégâts. Un paysage de désolation s’offre à elle dans ce havre de beauté de plus de 5 acres.

Deux cents arbres déracinés d’un coup, dont une dizaine qui est tombée dans la rivière Rouge qui borde le terrain de la fleuriste. Fort heureusement, les jardins matures où poussent pivoines et autres fleurs destinées à la vente aux fleuristes locaux n’ont pratiquement pas été touchés. De petits bâtiments et un tracteur et d’autres équipements ont été endommagés. Deux arbres sont tombés sur la résidence principale. Heureusement, il n’y a eu aucun blessé.

Un chablis, ce n’est pas juste un vin

Pour la grande majorité des gens, un chablis évoque un magnifique chardonnay, délicieux vin blanc de la Bourgogne. Pour Martine Charpentier, ce nom évoque désormais autre chose. En effet, selon le Glossaire forestier du Gouvernement du Canada, un chablis est un arbre naturellement renversé, déraciné ou rompu par le vent, ou brisé sous le poids de la neige ou du givre. Il désigne également une étendue de terrain où des arbres ont été renversés ou brisés par le vent. La fleuriste doit désormais composer avec la présence d’un chablis sur ces terres, du moins jusqu’à ce que tout soit nettoyé et que son terrain retrouve ses allures d’antan.

Se relever les manches

La tâche de nettoyage est colossale… et coûteuse. « Les assurances couvrent seulement les dommages causés au tracteur, aux équipements ainsi qu’au retrait des deux arbres tombés sur le toit de la maison », se désole Mme Charpentier. Elle explique que depuis la tempête, des émondeurs ont sécurisé les lieux et ouvert le chemin. De plus, des amis viennent sans relâche donner un coup de main.

La tâche de nettoyage est délicate et Mme Charpentier doit absolument faire appel à des professionnels qui ont l’expertise et l’équipement nécessaires pour exécuter une telle besogne. Et tout ça a un coût. C’est pourquoi elle a démarré une campagne de sociofinancement sur la plateforme Tiing, à ce jour, la campagne a amassé un peu de 7000$. La somme amassée servira à couvrir une partie des frais nécessaires pour nettoyer, sur 5 acres, les 200 arbres matures, dont la majorité a 70 ans et mesure plus de 80 pieds. Ils devront être abattus, ébranchés, débités, déplacés, transformés, recyclés.

Sur une note positive, la fleuriste se réjouit que son jardin de fleurs ait été épargné et qu’il se porte bien. « C’est sa ceinture qui a changé, il y a beaucoup plus de lumière qui pénètre dans le jardin dorénavant. En revanche, ce n’est pas facile lors de canicule, mais c’est bénéfique autrement. »

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