Offensive printanière du Bloc à Ottawa

Publié le 18 mai 2022 (Mis à jour le 12 avr. 2025)
Lecture : 2 minutes

Simon Dominé

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Le Bloc Québécois a engagé une offensive tous azimuts à Ottawa avant la pause estivale. Au menu: défense du poids politique du Québec, de la laïcité de l’État ou encore de la langue française.
« Il faut le vivre de l’intérieur pour voir à quel point on est méprisé, on est mis de côté, on se fait bannir, exclure, écœurer, c’est vraiment ce que je vis au quotidien et je pèse mes mots. »

La députée de la circonscription fédérale de Laurentides-Labelle et présidente du caucus du Bloc Québécois, Marie-Hélène Gaudreau, donne le ton.

Les bloquistes veulent peser avec intransigeance sur les enjeux qu’ils qualifient de « nationalistes » à la Chambre des communes et dénoncer les « conflits juridictionnels » qui couvent. Liberté, autonomie, identité et autodétermination sont les maîtres mots de cette campagne baptisée « Tout pour le Québec ».

À titre d’exemple, Marie-Hélène Gaudreau et sa formation politique veulent s’assurer que le Québec ne se fasse pas « passer un sapin » et qu’il conservera bien son poids politique à Ottawa dans les années à venir.

« Crunchy » et « points bonis »

La députée décrit avec agacement un premier ministre canadien – Justin Trudeau – qui ne serait, d’après elle, qu’en quête de son « heure de gloire quotidienne ». Cela expliquerait, toujours selon elle, pourquoi le gouvernement fédéral chercherait à avoir un droit de regard sur des dossiers qui ne relèvent pas de son champ de compétences.

« C’est comme ça au quotidien avec Justin Trudeau, avec son cabinet. C’est frustrant et c’est même gênant. Vraiment », déplore-t-elle.

Marie-Hélène Gaudreau pense que la pandémie de COVID-19 a ouvert une fenêtre idéale à ce niveau au représentant suprême du gouvernement fédéral. Pour elle, Justin Trudeau veut avant tout du « crunchy » pour engranger « des points bonis » auprès de l’électorat et conserver ainsi la raison d’être du fédéral.

Quant à l’entente qui a récemment été dévoilée entre les libéraux et les néodémocrates « qui ont tout perdu », elle n’aurait aucun impact sur la capacité du Bloc à livrer la marchandise. Pour Marie-Hélène Gaudreau, il s’est simplement agi d’« encre qui a coulé pour nourrir les médias ».

Couverture cellulaire

Le réflexe qu’aurait Ottawa de guérir plutôt que de prévenir, d’après la députée, lui fait dire qu’il faudra sans doute s’en remettre au gouvernement de François Legault, à Québec, pour faire avancer l’enjeu local de l’accès à une couverture cellulaire de qualité.

Même si elle y travaille avec d’autres députés et garantit que les citoyens ne doivent pas lâcher le morceau, elle n’hésite pas à dire que « La couverture cellulaire, je dois admettre qu’elle va passer par des annonces préélectorales qui vont venir de Québec pour donner le gros boom. Parce qu’au fédéral… Pfff… Bien, c’est toujours deux ou trois ans plus tard ».

La députée annonce pour finir que les donateurs qui ont participé à la campagne de solidarité du Bloc et de la Croix-Rouge avec l’Ukraine ont amassé 35 000$, un montant qui sera doublé par le gouvernement canadien. Il est toujours possible de faire un don au www.croixrouge.ca/Criseenukraine/BlocQuebecois.

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