Le roseau commun dans les plans d’eau, une plante envahissante sous surveillance

  • Publié le 7 août 2023 (Mis à jour le 12 avr. 2025)
  • Lecture : 2 minutes

Une nouvelle espèce envahissante est à surveiller : le roseau commun. Pour y parvenir, voilà que Québec a versé 52 500 $ sur les 87 500 $ nécessaires à l’organisme de bassins versants des rivières Rouge, Petite-Nation et Saumon (OBV-RPNS) qui a mis sur pied un projet en trois volets.
L’info a demandé des réponses auprès de la chargée de projets à l’OBV RPNS, Arianne Couillard. Qu’est-ce que le roseau commun et pour quelle raison, est-il envahissant?

« Il est reconnu que l’envahissement des espèces exotiques est la principale cause de l’effritement de la biodiversité dans le monde. Le roseau commun (phragmite), en raison de sa propagation rapide ainsi que de sa taille parfois imposante, représente une menace pour le paysage et l’intégrité des milieux humides et hydriques, ainsi que pour la biodiversité et la connectivité écologique s’il n’est pas rapidement pris en charge ».

Selon la directrice générale adjointe, Alexia Couturier, jointe par L’info, la propagation de cette plante n’est pas aussi alarmante et rapide que le myriophylle à épi, mais, quand le roseau arrive sur un plan d’eau (souvent sur les autoroutes où l’eau stagne), il faut s’attendre qu’il prenne beaucoup de place sur les plantes indigènes.

« La plante est belle et parfois des gens peuvent prendre la décision d’en planter chez eux. On n’a qu’à penser à la propagation de la renouée du Japon qui, comme plante exotique envahissante, est très difficile à éradiquer. », illustre-t-elle.

Un programme d’accompagnement des municipalités avec la coordination de l’OBV RPNS est en place afin de lutter contre la plante. Les objectifs sont de limiter l’introduction et la propagation du roseau commun dans des secteurs d’intérêt écologique (milieux humides et milieux hydriques), tout en soutenant la mobilisation afin d’encourager les initiatives de suivi et de contrôle à l’échelle de la zone de gestion, indique Mme Couillard dans un courriel adressé à L’info.

Détails des trois volets

Le projet de l’organisme auprès des municipalités se décline en trois volets, soit l’acquisition de connaissances, la formation-sensibilisation et le soutien à l’action.

En premier lieu, il faudra acquérir les connaissances sur l’ampleur de la propagation de la plante dans la zone de gestion par l’identification et la caractérisation des colonies, et d’en faire ensuite sa cartographie, explique Mme Couturier.

« Le deuxième volet consiste à développer une campagne de communication et d’éducation sur la problématique qui visera à rejoindre différentes clientèles : municipalités, citoyens, entreprises locales, organisations citoyennes. Des conférences et des formations (théorique et terrain) seront élaborées avec nos partenaires (CNC, parc national de Plaisance) afin de transmettre de l’information juste et à jour sur l’impact du roseau commun sur la biodiversité et sur les outils pour favoriser le passage à l’action (savoir reconnaître le roseau commun et appliquer les méthodes de contrôle adéquates). »

Après quoi, les plans d’intervention du contrôle du roseau commun pour les municipalités partenaires doivent être préparés, en concertation avec les membres du comité de suivi (parc national de Plaisance, CNC, Éco-corridors laurentiens, CRE-Laurentides, municipalités, MRC et les consultants en environnement Services Conseils Enviro-Nature, Institut des territoires et Caltha conseils inc.).

Les municipalités partenaires sont : Nominingue, Montcalm, Huberdeau, Saint-André-Avellin, Lac-Tremblant Nord et Barkmere.

Selon Mme Couturier, ce plan inclura « une carte à l’échelle du bassin versant avec les secteurs prioritaires d’intervention et les méthodes de contrôle recommandées pour chaque colonie ».

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