L’alcool et la vitesse auraient causé le décès de Jean-Philippe Soucy

  • Publié le 28 févr. 2024 (Mis à jour le 12 avr. 2025)
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Le décès du Riverougeois Jean-Philippe Soucy survenu le 22 mai 2023 à la suite d’un accident sur la route 117 à la hauteur de Labelle serait causé par la vitesse, l’alcool et un message reçu sur sa montre intelligente.

Selon le rapport d’investigation du bureau du coroner du Québec dévoilé récemment, à 2 h 32, Jean-Philippe Soucy, seul à bord de son véhicule, circulait le jour de l’événement en direction nord au km 146, dans une zone de construction dont la limite de vitesse permise était de 70 km/h. Il a percuté à 179 km/h l’arrière d’un véhicule qui allait dans la même direction où les conditions routières étaient bonnes et la route bien éclairée par des lampadaires. 

« Ce dernier roulait à environ 70 km/h, lit-on dans le rapport du coroner Steeve Poisson. Suite à l’impact, le véhicule de M. Soucy a parcouru une centaine de mètres en direction de la forêt à travers le champ situé à droite de la chaussée. Le 911 a été appelé par les occupants de l’autre véhicule. Les policiers sont arrivés sur les lieux en premier, suivis des ambulanciers vers 3h16. M. Soucy était en arrêt cardio-respiratoire. Il n’était pas attaché. Il a été sorti de son véhicule et des manœuvres de réanimation ont été entreprises. Malgré les soins et les efforts des premiers répondants, M. Soucy n’a pu être réanimé. Le constat de décès a été rédigé le 22 mai 2023, à l’hôpital de Rivière-Rouge ».

Jean-Philippe Soucy, 43 ans, a été identifié par les policiers sur le lieu de l’événement au moyen de ses pièces d’identité.

Examen externe, autopsie et analyses toxicologiques

L’examen externe, effectué la même journée à l’hôpital de Rivière-Rouge « n’a pas mis en évidence des blessures apparentes mortelles. Le médecin a dit ou soussigné qu’il s’agissait probablement de polytraumatisme interne. L’autopsie n’a pas été demandée », poursuit le coroner dans son rapport. Les analyses toxicologiques, pratiquées au Laboratoire de sciences judiciaires et de médecine légale à Montréal, révèlent qu’une alcoolémie était à 249 mg/dL. Le coroner rappelle que le seuil légal pour conduire un véhicule à moteur est 80 mg/dL. « Du Naproxène a été détecté à taux thérapeutique. Aucune autre substance n’a été détectée dans les liquides biologiques, indique le rapport. Aucun comportement suicidaire ou intention suicidaire n’a été démontré lors de l’enquête. »

L’analyse de l’événement

La Sûreté du Québec (SQ) de la MRC des Laurentides indique pour sa part qu’aucun élément criminel impliquant l’intervention d’un tiers n’a été détecté.

Cinq secondes avant l’impact, les données de la boîte noire du véhicule de M. Soucy révèlent qu’il roulait à 196 km/h. Par la suite, il a appliqué une pression dite inconstante sur l’accélérateur jusqu’au moment de l’impact qui lui sera fatal.

« Selon d’autres informations obtenues au cours de l’enquête, M. Soucy venait d’avoir une nouvelle montre intelligente sur laquelle il avait reçu un message quelques instants avant la collision, ce qui a pu causer une distraction et expliquer le relâchement de l’accélérateur, mentionne le coroner. Cependant, une légère surélévation de la route avant le point d’impact a pu, à cette vitesse, restreindre la visibilité sur le camion qui le précédait et ainsi réduire le temps de réaction. L’expertise effectuée sur les deux véhicules n’a démontré aucune défectuosité ».

Le reconstitutionniste de la SQ conclut que l’accident a été causé par un ensemble de facteurs : la haute vitesse dans une zone de construction, le taux d’alcool et « une possible distraction causée par la réception d’un message juste avant l’impact qui pourrait expliquer qu’il se soit détaché pour atteindre son cellulaire dans sa poche de pantalon ».

Le coroner Steeve Poisson termine son rapport sous les termes suivants.

« M. Jean-Philippe Soucy est décédé d’un polytraumatisme interne secondaire à un accident de la route alors qu’il conduisait en état d’ébriété avancé. Il s’agit d’un décès accidentel ».

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