Faire le plein à Huberdeau, c’est pour bientôt

Une première pelletée de terre bien symbolique et un soupir de soulagement pour bien des résidents du village d’Huberdeau et des alentours.

Il faut dire que le paisible village qui borde la rivière Rouge était dépourvu de station-service depuis près de 10 ans. Conséquence? Il fallait aller faire le plein à Mont-Tremblant, un trajet de plus de 20 minutes, aller seulement. C’est également une bonne nouvelle pour les résidents du village situé à un jet de pierre d’Huberdeau : Arundel, aussi privé d’une station-service depuis plus de 15 ans.

Fonds régions et ruralité

C’est grâce au volet « Commerces de proximité » du Fonds régions et ruralité (FRR) du gouvernement provincial, le projet de station-service a pu voir le jour. Le 17 septembre dernier, la députée de Labelle, Chantale Jeannotte était sur place pour la pelletée de terre symbolique. « À titre de députée de Labelle, je me réjouis de l’investissement consenti par notre gouvernement pour soutenir des projets de commerces de proximité importants dans la vitalité de nos petites municipalités. C’est essentiel tant pour l’attractivité que pour la rétention et la qualité de vie de la population. Je félicite tous les acteurs impliqués dans la réalisation de ce projet à Huberdeau, une excellente nouvelle pour les citoyens », tenait-elle à souligner.

Il faut souligner que le village répondait à tous les critères d’admissibilité. En effet, seules les municipalités de moins de 20 000 habitants ont le droit d’en profiter. De plus, le projet soumis doit viser la mise en place, le maintien ou la bonification de l’offre d’un commerce de proximité permettant d’atteindre l’un ou l’autre des objectifs suivants, pour les besoins du quotidien de la population locale : l’accès géographique à des aliments ou l’approvisionnement en matériaux de construction, en biens de consommation courante ou en carburant. Toutes les cases étaient cochées pour Huberdeau.

Rappelons que le volet « Commerces de proximité » du fonds vise à assurer l’accès à des commerces de proximité au sein des communautés afin de contribuer à la vitalité des territoires. Un commerce de proximité est une entreprise vendant des produits répondant aux besoins du quotidien d’une communauté. Elle est adaptée aux particularités du territoire et déterminante pour l’établissement durable des populations. Une enveloppe de 10 millions de dollars y est consacrée annuellement jusqu’en 2028.

C’est Éric Osman, propriétaire du Marché Richelieu situé tout juste à côté de la future station-service (146, rue Principale) qui en sera le propriétaire. Si tout se déroule comme prévu, la station pourrait opérer d’ici la fin de 2025. « Le projet consiste en l’installation de deux pompes à essence abritées par une grande marquise sous la bannière Esso », précise M. Osman. Évalué à plus de 900 000 $, ce projet reçoit une aide financière du FRR à hauteur de 150 000 $.

Cette nouvelle station-service sera dotée de deux réservoirs souterrains d’une capacité de 50 000 litres et 25 000 litres compartimentés. À cela s’ajoutent des pompes modernes à paiement rapide ainsi que des infrastructures répondant aux normes environnementales et de sécurité les plus élevées.

C’est aussi une bonne nouvelle pour le maire de la municipalité Benoit Chevalier et du préfet de la MRC des Laurentides et maire de Brébeuf, Marc L’Heureux.

Le maire tenait à préciser que le projet n’est pas bénéfique que pour Huberdeau. « C’est bon pour toutes les municipalités des environs, je pense à Boileau, Arundel, Montcalm et Brébeuf, entre autres.  Tous sont ravis de cette nouvelle. » Il insiste sur le fait que ce projet de station-service est bénéfique aussi pour les commerces existants et ceux à venir.

Pour sa part, le préfet des la MRC des Laurentides a pris la parole pour souligner que pour mener à terme un tel projet qui contribue à revitaliser les villages, ça prend un ensemble d’intervenants. « Ça prend l’aide des gouvernements supérieurs, de la Corporation de développement économique (CDE) de la MRC des Laurentides, des maires et des conseillers municipaux. Si tout ce beau monde-là met l’épaule à la roue, ça facilite grandement le développement de tel projet. »