Coupures en éducation : La communauté scolaire se mobilise

  • Publié le 14 juill. 2025 (Mis à jour le 14 juill. 2025)
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Photo Médialo – Maxim Ouellette-Legault
Photo Médialo – Maxim Ouellette-Legault

Environ 200 personnes se sont rassemblées le vendredi 11 juin à Mont-Laurier pour dénoncer les compressions budgétaires imposées au réseau de l’éducation.

Enseignants, éducateurs spécialisés, parents et membres du personnel du Centre de services scolaire des Hautes-Laurentides (CSSHL) ont uni leur voix dans une manifestation pacifique vendredi.

Organisée en seulement quelques jours par un groupe d’enseignants engagés, la manifestation visait à alerter la population sur les effets des compressions à venir. « On parle de plusieurs millions de dollars de coupes dans notre centre de services scolaire. Et ça, ça se traduit directement en pertes de services pour les élèves », a déclaré Claude Dufour, enseignant au primaire.

Des conséquences déjà visibles sur le terrain

Pour les intervenants scolaires présents, il ne fait aucun doute que la rentrée 2025 sera l’une des plus difficiles jamais vécues. « Si je fais la liste de tout ce que je ne pourrai plus faire en septembre, c’est triste, c’est pathétique », a confié Isabelle Venne-Moses, éducatrice spécialisée à l’école de la Carrière.

Parmi les impacts anticipés : diminution des heures d’éducateurs spécialisés, moins d’accompagnement en classe et disparition de certaines activités parascolaires. « Les écoles vont devenir tristes », ajoute Mme Venne-Moses.

Au-delà des coupures, c’est le climat général des écoles qui inquiète. « L’école, c’est un milieu de vie. Mais là, on va devoir dire non à plein de choses. Ça va jouer sur la motivation, sur le moral, sur le lien avec les élèves. C’est ça, le vrai danger. », toujours selon Mme Moses.

 

 

Un message adressé à toute la communauté

Le mouvement ne vise pas à pointer du doigt une administration locale, mais plutôt une problématique nationale. Alexandre Marion, directeur général du Centre de services scolaire des Hautes-Laurentides (CSSHL), reconnaît l’ampleur des compressions : « Nous devons faire face à une réduction de 6,3 M$ sur un budget de 104 M$. C’est énorme. Il est clair que cela aura des répercussions dans notre centre de service. » Il ajoute que malgré la volonté de faire mieux avec moins, « Il faudra inévitablement faire des choix douloureux et réduire certains services. »

Cette mobilisation s’inscrit dans un mouvement plus vaste. Des rassemblements similaires ont eu lieu ou sont prévus à Gatineau, Laval, et ailleurs au Québec. Car le phénomène est provincial : 500 M$ de coupures en éducation ont été annoncés à l’échelle du Québec. D’ailleurs, vendredi le 11 juillet, un rassemblement a aussi eu lieu à Notre-Dame-du-Laus.

Vers une rentrée mouvementée

Pour les organisateurs, ce n’est qu’un début. « Aujourd’hui, c’est un appel à la communauté », a lancé Claude Dufour. « Mais en septembre, quand les écoles rouvriront, on risque de vivre un automne chaud. »

En attendant, le message est clair : l’éducation n’est pas une variable d’ajustement. « On travaille avec des humains. L’éducation, c’est non négociable », conclut M. Dufour.

 

« Si je fais la liste de tout ce que je ne pourrai plus faire en septembre, c’est triste, c’est pathétique. »

-Isabelle Venne-Moses, éducatrice spécialisée

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