Les signalements de la DPJ toujours en hausse dans les Laurentides
« On fait preuve d’imagination et de créativité dans les Laurentides. On réussit, si je peux rassurer la population, à traiter les Codes 1 et 2 dans les temps requis. Ce sont des codes prioritaires pour la sécurité immédiate de l’enfant », soutient Myriam Briand, directrice de la protection de la jeunesse/directrice provinciale.
Aussi, à l’occasion du 20e bilan annuel et du 20e anniversaire de l’application de la LSJPA, les directeurs de la protection de la jeunesse, qui sont aussi directeurs provinciaux (DPJ/DP) en vertu de cette loi, ont choisi d’unir leur voix pour parler de leur intervention auprès des jeunes contrevenants dans le cadre de cette loi.
Adolescents contrevenants
Afin de donner un visage humain aux chiffres et rappeler que derrière chaque statistique se trouve un jeune qui vit de nombreuses difficultés, les DPJ/DP a présenté cinq histoires d’adolescents, sous forme de récits numériques. Les histoires sont réelles, lues par de jeunes comédiens. Seuls les prénoms ont été changés pour préserver l’anonymat des jeunes concernés. On les a donc nommés Rosalie, Tommy, Maxime, Samuel et K.
En voici un exemple frappant:
«J’ai maintenant 17 ans. De l’âge de 13 ans à 15 ans, j’ai commis des agressions sexuelles sur ma sœur cadette, qui avait 11 ans lorsque les abus ont commencé. Les agressions avaient cessé quelque temps avant que ma sœur me dénonce. Après mon arrestation, j’ai bénéficié d’une liberté provisoire assujettie de certaines conditions, afin de protéger ma sœur. En juin 2021, j’ai été déclaré coupable d’agression sexuelle et d’inceste.»
-Tommy
« La lourdeur des problématiques post-pandémie, oui, on a vraiment un souci. On a des jeunes qui vivent de grandes difficultés, beaucoup d’anxiété et de problématiques qu’on a vu exploser à la LSJPA (loi sur le système de justice pénale pour les adolescents), comme des délits à caractère sexuel (qu’ils commentent). On a une modification des formes de criminalité », poursuit Mme Briand.
Plusieurs ressources sont donc mises de l’avant pour accompagner et encadrer ces jeunes qui connaissent un dur début de parcours. On parle notamment d’évaluation de la pertinence d’appliquer des sanctions extrajudiciaires ou la production d’une évaluation pour le Tribunal afin d’éclairer sa décision ou pour assurer l’application de mesures ordonnées par le juge.
«L’Équilibre vers l’avenir est le thème cette année. Pour plusieurs jeunes contrevenants, retrouver leur équilibre après les tumultes de l’adolescence représente bien souvent tout un défi. C’est ici que nous intervenons tous. »
Familles d’accueil recherchées
Par ailleurs, le Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) des Laurentides recherche activement des familles d’accueil régulières ou de dépannage en jeunesse afin d’accueillir des enfants de 0 à 17 ans.
« Nous sommes à la recherche de milieux bienveillants pour combler les besoins en hébergement. C’est donc le moment de faire la différence dans la vie d’un enfant », indique Rosemonde Landry, présidente-directrice générale du CISSS des Laurentides.
En raison d’une augmentation du nombre de demandes d’hébergement, les besoins en matière de famille d’accueil sont actuellement élevés, particulièrement dans les secteurs sud et centre des Laurentides, soit de Rosemère à Saint-Sauveur.
Les gens qui envisagent de devenir une famille d’accueil et qui souhaitent déposer leur candidature doivent d’abord participer à une rencontre d’information qui se tiendra le 26 juin prochain, à 18 h, de manière virtuelle. Au cours de cette rencontre, les informations nécessaires quant au dépôt de leur dossier seront présentées.
Pour s’inscrire, pour plus de détails sur les clientèles à accueillir et sur le processus en général, les personnes intéressées doivent se rendre au santelaurentides.gouv.qc.ca à la section Soins et services/Ressources d’hébergement/Devenir une ressource de type familial.
Statistiques régionales 2022-2023 (Laurentides)
Nombre de signalements traités : 13 808, en hausse par rapport à l’an dernier (13 078).
Nombre de signalements retenus : 4 535, en baisse par rapport à l’an dernier (4667).
Le taux de rétention des signalements est de 33 %. L’an dernier, il était de 36,7 %.
Les signalements proviennent majoritairement des employés d’organismes publics (36 %), suivi du milieu scolaire (26 %).
Le principal milieu de vie des enfants pris en charge par le DPJ est toujours le milieu familial (49 %).
LSJPA : nombre d’adolescents ayant reçu des services : 715.
Statistiques provinciales 2022-2023
Nombre de signalements traités : 135 839, comparativement à 132 632 l’an dernier, ce qui représente une hausse de 2,4 %.
Nombre de signalements retenus : 42 773, en baisse de 2 % comparativement à l’an dernier.
Le taux de rétention des signalements se chiffre à 31,5 %. L’an dernier, il était de 33 %.
Les signalements proviennent majoritairement des employés d’organismes publics (33 %).
Le principal milieu de vie des enfants pris en charge par la DPJ demeure leur milieu familial (52,3%). On constate encore cette année qu’une plus grande proportion d’enfants demeure auprès d’une personne significative (14 %).
LSJPA : nombre d’adolescents ayant reçu des services : 8 554.
Pour consulter le bilan 2022-2023 ainsi que pour lire les récits numériques, incluant plusieurs témoignages d’acteurs sociaux et judiciaires, cliquez sur le lien suivant : http://bilans-dpj-dp.ca/.
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