Rivière-Rouge revoit son budget 2023

  • Publié le 17 févr. 2023 (Mis à jour le 12 avr. 2025)
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Simon Dominé

La Ville de Rivière-Rouge a revu sa copie et adopté un nouveau budget 2023 le 16 février en soirée. Les conseillers municipaux Gilbert Therrien et Alain Otto ont salué cette décision, mais ont voté contre le nouveau budget.
En séance extraordinaire au Centre sportif et culturel de la Vallée-de-la-Rouge, en présence de quelques dizaines de citoyens, le conseil et la direction générale de la Ville ont présenté la version corrigée du budget 2023, qui ne passait manifestement pas auprès des contribuables.

La variation dans le taux de taxation est sans doute l’élément le plus frappant. Le maire Denis Lacasse a répondu à un citoyen à ce sujet lors d’une période de questions : « On va faire des chiffres ronds. Au lieu du 0,78 $ du 100 $, ça tombe autour du 0,64 $ du 100 $. Ça veut dire, sur 100 000$ d’évaluation, c’est 140 $ de moins. » La dette n’est pas incluse dans ce montant.

Pour le taux commercial, il passe de 1,54 $ du 100 $ d’évaluation, à 1,16 $, avec un taux d’intérêt annuel revu à la baisse (3,5 % au lieu de 7 %, avec pénalités de 5 %).

Le budget en détail

Martine Vézina, directrice des finances et directrice générale adjointe, a détaillé cette nouvelle mouture du budget, en diminution de 4,41 % par rapport à celui précédemment adopté. Le budget est en hausse de 7,47 % par rapport à 2022, pour s’établir à 12 163 190 $.

Les taxes (5 830 070 $) sont en augmentation de 14,59 % par rapport à 2022, mais en diminution de 8,47 % par rapport au premier exercice.

Au niveau de la tarification (taxes de services), on parle d’un montant de 2 840 000 $, soit une augmentation de 4,66 % par rapport à 2022, mais une diminution de 3,62 % par rapport à la première version.

L’administration (2 133 010 $) est en augmentation de 1,91 %. « On a diminué de 5,54 % versus la première version suite à une restructuration au niveau des salaires et des postes vacants », a fait remarquer Mme Vézina.

Les travaux publics (2 934 730 $) subissent une augmentation de 13,37 % par rapport à 2022, mais c’est en diminution de 3,11 % par rapport au premier budget. « C’est dû à des mouvements dans l’entretien et les réparations, dans l’essence et aussi sur des postes vacants, donc une restructuration », a mentionné la directrice des finances et directrice générale adjointe.

Même exercice pour l’hygiène du milieu par exemple, en diminution de 7,53 % par rapport à la première version du budget 2023 ou les loisirs et la culture.

Ils votent contre

Les conseillers municipaux Gilbert Therrien et Alain Otto ont justifié leur décision de voter contre ce nouveau budget.

« Monsieur le maire, je vote contre le budget puisque je demeure convaincu qu’il est prématuré d’ajouter des effectifs supplémentaires au service d’urbanisme et d’environnement dans le contexte financier actuel. Nous constatons certes un retard dans la gestion de dossiers, mais pour le moment, je ne possède pas suffisamment d’information pour conclure que la cause fondamentale de ce retard est le manque de personnel. Les prochaines semaines nous permettront, je l’espère, d’approfondir ce dossier afin de prendre une décision éclairée », a lancé M. Therrien.

« Ceci étant dit, je désire sincèrement vous féliciter pour avoir décidé de revoir le budget 2023. Je tiens également à remercier les gestionnaires de la Ville, qui ont répondu présents à cette demande. Vos efforts ont permis de faire passer le pourcentage de l’augmentation des dépenses de 12,47 % à 7,47 %, ce qui se rapproche considérablement de l’augmentation de l’indice des prix à la consommation, qui fut de 6,8 % en 2022 », a-t-il ajouté.

M. Otto a lui aussi pris le micro pour manifester son désaccord : « Je tiens à féliciter la direction générale, ainsi que les directeurs de services pour le travail qu’ils ont fait pour mener à bien la cure d’amaigrissement des dépenses publiques. Merci à vous monsieur le maire pour avoir demandé cet exercice. Cependant, il nous reste un point de désaccord dans ce nouveau budget: l’augmentation des dépenses salariales au service d’urbanisme. Dans 10 ans, cet ajout aura coûté à notre population plus de 1,5 M$. Oui, il y a du retard dans la fermeture de permis, mais d’autres solutions peuvent être envisagées pour pallier ce retard et elles pourraient être beaucoup moins coûteuses et non récurrentes. Comparons-nous aux autres municipalités, s’il vous plaît. De plus, l’effervescence du marché qui a amené un surplus de travail est en train de se transformer en récession. Donc, il va y avoir beaucoup moins de nouveaux dossiers à traiter dans les prochains mois. Je ne peux donc voter en faveur de ce budget, je vote contre, mais je souligne cependant l’effort de coupures qui a été fait ».

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