Réserve aquatique projetée de la Vallée-de-la-Haute-Rouge
Québec protègera-t-il un territoire au nord de L’Ascension?
Qui se souvient de la réserve aquatique projetée de la Vallée-de-la-Haute-Rouge, ce projet de 2008? La population de la Rouge a vaqué à ses affaires depuis et relégué au fond du tiroir mémoriel cet important projet. Une mise à jour s’impose.
C’est avant tout un plan de conservation dans le cadre de la stratégie québécoise sur les aires protégées qui à son tour découle de la Loi sur la conservation du patrimoine naturel (LCPN). Un régime des activités de protection et d’autorisation serait en vigueur. Il s’applique aux communs des mortels comme aux industries qui œuvrent dans la forêt. Tout se trouve dans un document en ligne disponible à bit.ly/3sDTaDR .
Selon Billie Piché de la MRC d’Antoine-Labelle (MRCAL), les travaux n’ont pas cessé. « Plusieurs rencontres ont eu lieu afin de finaliser le contour et les limites exactes de cette réserve. C’est le MELCC [ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques] qui dirige ces travaux. Le ministère consulte les régions sur le sujet. Chez nous, la MRCAL est responsable des travaux du comité régional sur les aires protégées. Les dernières actions ont eu lieu en 2020. À la suite des rencontres du comité, un document de recommandation a été produit et envoyé au MELCC », explique-t-elle à L’info.
Mme Piché indique dans un courriel que le comité s’est montré favorable aux limites du territoire proposé, mais soulignant que les « représentants forestiers ont demandé à ce qu’un nouveau type de gestion des aires protégées soit mis en place pour le secteur ».
Dans le respect de la communauté
En juin 2020, 12 ans après la présentation du document de 2008, la MRCAL dépose le document Recommandation de territoire pour fins d’aires protégées (à lire sur bit.ly/3uLQZAL). Des rencontres du comité sur les aires protégées des Laurentides entre 2013 et 2019 ont permis d’analyser les territoires d’intérêt proposés dans les Laurentides.
Du document de 2008, après consultations, on apprend que les souhaits de la communauté des Atikamekw (pour la montagne sacrée du Cougar) ont été exaucés. Seules les forestières ont présenté un bémol sur les nouvelles limites. Elles « souhaiteraient cependant que ce secteur soit associé au nouveau concept d’aires protégées d’utilisation durable annoncée dans le projet de loi 46. Ils mentionnent également qu’aucun agrandissement n’est envisageable dans la partie Antoine-Labelle de ce secteur et qu’il s’agit d’une condition essentielle à leur acceptation ».
À l’automne 2020, les recommandations du comité ont été envoyées aux ministères de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques; des forêts, de la Faune et des Parcs; et de l’Énergie et des Ressources naturelles. « Suite à ça, le gouvernement provincial a pu prendre ses décisions en ce qui concerne les aires protégées », conclut Billy Piché.
Selon le ministère de l’Environnement: « La prochaine étape serait l’attribution d’un statut permanent de réserve de biodiversité au territoire en vertu de la Loi sur la conservation du patrimoine naturel », soutient Caroline Cloutier, relationniste.
Mise en contexte des travaux du comité
« Le Gouvernement du Québec a adopté le 20 avril 2011, de nouvelles orientations stratégiques en matière d’aires protégées. L’objectif initial était de porter le réseau d’aires protégées québécois à 12% du territoire pour 2015, et ce, par la création de nouvelles aires protégées ou par l’agrandissement d’aires existantes. Depuis, le Québec s’est doté d’objectifs encore plus ambitieux, soit protégés, 17% des milieux terrestres et en eau douce d’ici 2020. […] Le comité a donc orienté ses travaux de manière à émettre des avis sur les territoires proposés par le MELCC et ainsi supporter celui-ci dans l’atteinte de ses objectifs, soit d’augmenter le pourcentage de protection du territoire québécois. Pour la région des Laurentides, l’objectif du MELCC est de porter ce pourcentage à 12%, ce qui représente une superficie de 779,39 km² de superficies additionnelles par la création de nouvelles réserves de biodiversité. » (Source: Recommandation de territoire pour fins d’aires protégées, MRCAL)
La réserve projetée en bref
La réserve aquatique projetée de la Vallée-de-la-Haute-Rouge est principalement située dans la région administrative des Laurentides, entre le 46°35’ et le 47°02’ de latitude nord et le 74°22’ et le 74°48’ de longitude ouest. Une petite partie au nord-est est située dans la région administrative de Lanaudière. Elle est localisée à environ 5 km au nord-est de la municipalité de L’Ascension et à environ 55 km des villes de Mont-Laurier et de Saint-Jovite. Elle se situe à moins de 20 km au sud de la communauté attikamek de Manawan. Cette réserve aquatique projetée couvre une superficie de 142,0 km². Sa portion laurentidienne fait partie des territoires non organisés de Baie-des-Chaloupes et de Lac-de-la-Maison-de-Pierre ainsi que de la municipalité de l’Ascension, de la municipalité régionale de comté d’Antoine-Labelle. Sa partie est se situe dans le territoire non organisé de Lac-Matawin, de la municipalité régionale de comté de Matawinie. (Source Gouvernement du Québec)
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