Pour la clientèle itinérante ou à risque
Qui est Le Book Humanitaire vu dans les Laurentides?
La clinique mobile Le Book Humanitaire était de passage pour la première fois dans les Hautes-Laurentides le 8 février. L’info a rencontré la présidente lors de son arrêt à Rivière-Rouge, mais non sans avoir passé par Mont-Laurier auparavant. Un service essentiel pour la clientèle en situation d’itinérance ou à risque de le devenir.
L’organisme à but non lucratif est basé à Saint-Jérôme. Depuis le premier jour, la mission est de tisser des liens avec les gens dans le besoin, ceux qui vivent une condition d’urgence, en répondant à des situations qui ne sont pas comblées par les organismes en place, comme à Rivière-Rouge, L’Arc-en-Soi. « Le but n’est pas de dédoubler les services », souligne la présidente de Book Humanitaire, Rachel Lapierre, infirmière de formation.
Le Book Humanitaire comble un vide.« On s’est retrouvé avec une clientèle qui n’était pas dans le système. Comme infirmière j’ai offert les soins de plaies, j’appelais les pharmaciens et plus encore ce qui fait que nous avons monté une petite clinique moi et mon conjoint urgentologue. De cette idée aussi de se procurer un véhicule récréatif et de le convertir en clinique ».
Un passage dans la région
L’équipe du Book Humanitaire a grandement apprécié son passage dans les Hautes-Laurentides. « Pour nous, qu’il y ait 10 personnes à rencontrer ou moins, ça vaut le déplacement ». D’ailleurs, qu’est-ce qui a poussé la clinique mobile à se déplacer vers Rivière-Rouge et Mont-Laurier? La réponse vient du travailleur de rue à Rivière-Rouge, Guy Duval.
La demande en fait, provient du Book qui a joint M. Duval il y a près d’un mois. « Ils voulaient nous parler d’un projet de services médicaux pour notre clientèle, la même qu’eux. J’ai ensuite parlé à et Isabelle Côté, la directrice de l’Arc-en-Soi, et le bal est parti », explique-t-il au journal.
«Plusieurs de notre clientèle n’ont pas reçu d’évaluation médicale depuis des années, certains n’ont même plus de carte médicale ou n’osent se présenter à l’hôpital. C’est lorsque l’on a constaté l’offre de leur service que l’on a accepté ». Guy Duval, travailleur de rue.
Projet à exporter?
Le projet de la clinique mobile n’a pas encore un an, mais déjà il répond à un besoin essentiel pour une minorité importante des Basses et Hautes-Laurentides. « Le but, ajoute Mme Lapierre, est d’arriver à faire de ce projet, un qui sera innovateur afin de faire un pas de plus dans l’humanité. Et si ce projet fonctionne, il pourrait être exportable dans d’autres régions du Québec ».
La clinique s’est garée quelques heures dans le parc de stationnement de la gare de Rivière-Rouge, le temps de rencontrer la clientèle cible, mais aussi de faire connaissance avec Guy Duval qui a brossé le tableau de la situation dans la Rouge.
« On voulait savoir qui était notre clientèle, sa moyenne d’âge, ce que l’on constatait de la santé de celle-ci, les besoins de la région. Un gros deux heures de franches discussions. Vraiment, Rachel est fantastique! »
Tout va bien pour l’instant à la clinique mobile, elle qui ne vit d’aucun revenu, mais a le soutien du CISSS des Laurentides. « On a des accès, poursuit Mme Lapierre, et des médecins offrent de leur temps bénévolement pour nous. Ce sont eux d’ailleurs qui donnent ou renouvellent les prescriptions. »
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