La réalité en plein visage pour plusieurs personnes peu protégées
« Nous ne sommes pas tous prêts pour les grands froids » – Guy Duval
Le travailleur de rue Guy Duval a dû redoubler d’efforts pour soutenir les personnes en itinérance et errance de la région, lors de la grande vague de froid des derniers jours. Il peint un portrait de la situation.

Sur Facebook, il y a près d’une semaine, il demandait de l’aide de la population afin de l’aider dans ses démarches à l’annonce des grands froids. « Je suis inquiet à savoir s’il y a des gens dans le besoin. Des personnes qui peuvent passer la nuit à l’extérieur ou presque. En même temps, je demande à la population de ne pas hésiter à donner du linge chaud ou des couvertures [on peut le joindre au 819 808-7217]. Je regarde aujourd’hui et encore une fois la réponse a été très positive depuis le dernier article dans L’info. Un homme de Rivière-Rouge m’a apporté une vingtaine de couvertures chaudes. Il m’a aussi apporté des manteaux. Je suis aussi allé chercher de super manteaux encore mieux que ce que je porte! »
À savoir s’il ne travaille que pour les gens en itinérance ou errance, il affirme que ce n’est pas toujours le cas. Bien qu’il relève de l’organisme l’Arc-en-Soi, les familles ou les femmes et hommes seuls avec des enfants en situation précaire peuvent demander ses services. « Après une rencontre d’évaluation, on peut offrir de l’aide », assure-t-il.
« Moi, aussitôt qu’une personne est mal prise, je m’organise. » – Guy Duval, travailleur de rue
« Justement, ce matin, je vais rencontrer un homme qui vit seul dans une maison mal isolée. Je vais voir ce dont il a besoin et lui apporter ce qu’il lui manque », expose-t-il à L’info le 14 janvier. Mais cet homme n’est pas un itinérant ou errant, non? « Une des définitions de ces deux termes, c’est que pour être comme tel, il faut vivre dans un milieu non sécurisant et confrontant. Si une personne vit dans un milieu plus ou moins rassurant, ou s’il y a perte de logement ou qu’il s’avère inadéquat, nous pouvons aider cette personne », explique Guy Duval, avant de peindre le portrait de son territoire.
Lundi matin…
Les premiers froids sibériens de la fin de semaine des 14-16 janvier se sont tamisés et le lundi 17 janvier, rejoint chez lui, Guy Duval signifie avoir reçu deux aides et un signalement. Une femme de Rivière-Rouge habitant un logement mal isolé a demandé des couvertures, ce qu’évidemment notre travailleur de rue a prodigué. Puis, un homme seul a demandé de l’aide. M. Duval a longuement discuté avec lui au téléphone. Il a rencontré le client ce lundi afin de lui apporter de l’aide nécessaire à son confort.
Un citoyen de Nominingue a signalé la présence de l’itinérant à vélo, celui qui refuse tout contact avec M. Duval. « Ça veut dire que quelque part, avec les soirs à -30, il s’arrange. Mais malheureusement, je n’en sais pas plus. Il faut que je lui parle… »
Enfin, on doit le dire, le travailleur de rue n’a pas chômé durant cette fin de semaine. Il a effectué sa « run de lait » auprès de la clientèle qui, en fin de compte, a bien traversé les grands froids. « Je me fais du souci pour eux, d’autant plus que les nuits s’annoncent froides cette semaine », conclut le travailleur de rue.
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