Développement industriel
Investissements majeurs à prévoir à Mont-Laurier
À l’occasion d’un reportage diffusé au téléjournal de Radio-Canada le 22 juillet dernier, le maire de Mont-Laurier, Daniel Bourdon, a fait d’importantes annonces concernant le développement industriel dans les Hautes-Laurentides. L’entreprise Forex prévoirait des investissements majeurs dans le nouveau parc industriel.
En effet, selon le maire, l’entreprise devrait investir 225 M$ pour construire une usine de transformation du bois dans le parc industriel de la Lièvre. On parlerait donc de la création de 150 emplois en usine avec des salaires environnant 65 000$ par année et de la possibilité de 150 autres emplois en forêt.
« Ce n’est pas seulement Mont-Laurier qui profitera des retombées de ce projet, car c’en est un considéré comme étant régional. Par contre, ça ne me gêne pas de dire que c’est Mont-Laurier qui a pris le taureau par les cornes et qui a initié tout ça. » – Daniel Bourdon, maire de Mont-Laurier
« Ça a adonné comme ça, mais on avait rencontré Forex deux semaines avant que Mme Lauzon [la journaliste de Radio-Canada, NDLR] vienne ici pour le reportage. On a justement discuté de leur projet, sur lequel ils travaillent depuis près de deux ans et demi, et on leur a fait valoir les avantages de le poursuivre ici avec tous les projets qui se développent. Ils étaient enchantés et quand ils ont su que Radio-Canada venait, ils nous ont autorisés à rendre leur projet public », a raconté M. Bourdon.
Au moment d’écrire ces lignes, Forex n’avait pas donné suite aux demandes d’entrevue de L’info. Toutefois, le maire de Mont-Laurier a confirmé le 29 juillet avoir eu l’autorisation d’expliquer le projet, tout comme il l’a fait pour le reportage de Radio-Canada.
Un enjeu important persiste
Pour la réalisation du projet, la question de l’approvisionnement en bois demeure un enjeu.
« Déjà, en 2018, lorsque Forex a commencé à parler de la possibilité de mettre en place ce projet, la question de l’approvisionnement en bois avait été abordée et nous avions convenu que si la Ville aidait l’entreprise sur ce plan, celle-ci allait de l’avant avec son projet. Ça a commencé comme ça. On a approché la députée et Forex a déposé officiellement son projet au bureau de projets qui a été mis en place suite à la création de la cellule d’intervention forestière en 2019. D’ici la fin décembre, Forex devrait avoir reçu la réponse du ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs (MFFP). Pour que Forex débute son projet, ce n’est pas une question de financement, il ne leur manque que la confirmation qu’ils pourront être approvisionnés en matières premières. »
Crédit d’impôt à l’investissement
Un autre point était à discuter pour que Forex se lance: le montant du crédit d’impôt à l’investissement.
« Au départ, l’entreprise parlait d’un investissement de 190 M$ qui est maintenant passé à 225 M$. Le problème qu’elle rencontrait était que si elle investissait 190 M$ à Mont-Laurier, elle avait droit à 20% du crédit d’impôt et si elle l’investissait à Val-d’Or, elle obtenait 40%. Quand on a su ça, on a demandé à la députée Chantale Jeannotte de nous organiser une rencontre avec le ministère des Finances, de l’Économie et de l’Innovation. Elle nous a eu ça rapidement, on est allé à Québec pour en discuter. (…) Différentes démarches ont eu lieu et finalement, le gouvernement a changé les règles l’an dernier et c’est maintenant 40% pour tout le monde. Maintenant, c’est intéressant pour Forex de rester ici et de poursuivre » a ajouté M. Bourdon.
Bientôt un troisième parc industriel?
Après avoir parlé du projet de Forex dans le reportage de Radio-Canada, le maire a aussi déclaré que bientôt, un autre parc industriel serait nécessaire à Mont-Laurier.
« Le projet de Forex est un super beau projet, mais il y a aussi celui de bioproduits qui se travaille aussi et qui est également en attente de réponses pour poursuivre. C’est un autre projet qu’on appuie, mais il y a plus d’étapes à franchir et plus de délais. (…) Le nouveau parc sera donc rempli. Déjà deux entreprises y sont établies et avec l’ampleur que risque d’avoir le projet de Forex, on se questionne s’il y aura de la place pour celui des bioproduits. C’est pourquoi on a débuté des démarches pour un troisième parc », a mentionné le maire qui pour le moment ne pouvait en dévoiler plus pour ne pas nuire aux démarches en cours.
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