Mont-Laurier
Des constats fréquents en zone scolaire
Deux propriétaires de compagnie d’autobus, un chauffeur d’autobus, le maire de Mont-Laurier et une brigadière déplorent le non-respect des lois en zone scolaire, particulièrement devant l’école de la Madone.
La Sûreté du Québec émet fréquemment des constats dans les zones scolaires des Hautes-Laurentides. Distraction, téléphone à la main et impatience font partie des causes identifiées.
« Ça arrive tous les jours pratiquement », mentionne Karl Desormeaux, propriétaire des Autobus Larente-Dufour et Filles, en discutant du non-respect de la signalisation des autobus. « Devant l’École de la Madone, c’est fréquent. Ça arrive ailleurs aussi, mais plus souvent devant cette école », ajoute ce dernier.
Louis Lacelle, propriétaire des Autobus Lacelle, s’accorde aux paroles de M. Desormeaux. « Ça arrive chaque jour, mais pas seulement devant l’École de la Madone. » Angèle Gagnon, brigadière à l’intersection des rues Hébert et des Carrières, est aux premières loges pour constater le phénomène. « Quelqu’un se fait arrêter presque tous les soirs. Plusieurs se font arrêter le soir ou le matin quand les autobus arrêtent devant l’école de la Madone. »
« Ce qu’il faut faire c’est de la sensibilisation. C’est à force d’en parler que ça va devenir un automatisme chez les gens. »
-Daniel Bourdon, maire de Mont-Laurier
Outre l’école de la Madone, on note aussi que le phénomène se répète dans d’autres zones. « Un de nos chauffeurs a installé une dash cam et 3 ou 4 fois par année, alors que toutes ses lumières sont allumées, il arrive qu’un véhicule passe à 100 km/h à côté de lui. Ça peut arriver n’importe où n’importe quand, mais ça pardonne moins sur la route 117 ou sur la route 309 », partage M. Lacelle.
La Sûreté souvent sur les lieux
Les policiers de la Sûreté du Québec sont souvent présents à la rentrée ou à la sortie des classes, devant l’école de la Madone. Notre brigadière raconte que les constats d’infraction sont régulièrement donnés dans ce secteur. Un conducteur des autobus Larente-Dufour, quant à lui, ajoute que les policiers grimpent parfois dans son autobus, stationné devant l’école de la Madone, afin d’émettre des constats ou de faire de la prévention. « Ce n’est pas rare de voir la police qui fait de la surveillance à cet endroit », renchérit le maire de Mont-Laurier, Daniel Bourdon.
La limite de vitesse n’est pas corolaire
La limite de vitesse a été changée à 30km/h dans les zones scolaires du Québec, une obligation légale issue du projet de loi 48 sur la sécurité routière, adopté en juin 2024. Même si des constats d’excès de vitesse sont émis quelques fois en zones scolaires, on note que cela n’est pas en corrélation avec le non-respect de la signalisation des autobus. « Même si la limite de vitesse était de 10km/h, il y aurait tout de même des personnes qui ne respecteraient pas la signalisation des autobus », pense le maire.
Les causes
Quelques causes peuvent permettre de brosser un portrait de la situation, notamment devant l’école de la Madone. On note d’abord l’impatience ou l’insouciance des automobilistes, qui, en terminant de travailler, s’agglutinent sur la rue Hébert. « Vers 4h30, c’est quelque chose l’intersection Hébert-Madone », note le directeur général du Centre de services scolaire des Hautes-Laurentides, Alexandre Marion. « À la sortie des classes, les véhicules c’est pare-chocs à pare-chocs. Les gens perdent patience », argumente M Bourdon.
Karl Desormeaux, qui conduit lui-même un autobus, observe le comportement des automobilistes lorsqu’ils désobéissent aux signalisations. « Parfois, ils ont la tête baissée, d’autres fois ils ont les yeux sur le cellulaire. »
Les solutions
Nos intervenants proposent quelques solutions pour régler le problème. Louis Lacelle invite les automobilistes à être plus prudents en présence d’un autobus. « Les gens devraient, lumière ou pas, circuler de façon préventive en présence d’un autobus scolaire. »
Le maire de Mont-Laurier, quant à lui, croit que c’est à force d’en parler que le problème s’amenuisera. « Même si le MTQ ajoutait 60 panneaux, ça ne changerait rien, car les gens ne les voient pas. Ce qu’il faut faire c’est de la sensibilisation. C’est à force d’en parler que ça va devenir un automatisme chez les gens. »
M. Marion, quant à lui, compte sur la SQ afin de rendre nos zones scolaires plus sûres pour nos enfants. « Il n’y a pas de compromis à faire. Je m’attends à ce que les automobilistes respectent les règles. S’ils ne les respectent pas, je m’attends à ce que tous les efforts soient mis en œuvre afin que les règles soient respectées. »
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