Le CISSSLAU maintient l’ouverture de l’urgence de Rivière-Rouge jusqu’au 1er décembre
Le 1er août, le Centre intégré de santé et de services sociaux des Laurentides (CISSSLAU) et les parties impliquées dans le dossier des heures d’ouverture de l’urgence du Centre multiservices de santé et de services sociaux (CMSSS) à Rivière-Rouge étaient de retour en cour afin de s’entendre sur le renouvellement de l’ordonnance de sauvegarde. La décision a été entérinée par la Cour supérieure et ordonne que l’urgence demeure ouverte jusqu’au 1er décembre prochain.
« Au cours des prochaines semaines, les parties impliquées auront donc l’occasion de poursuivre leurs échanges quant aux enjeux entourant le maintien des heures d’ouverture de l’urgence, et ce, afin de trouver des solutions pérennes qui répondront aux diverses préoccupations. Soucieuses d’offrir à la population du secteur d’Antoine-Labelle des soins et des services de qualité et sécuritaires, les parties impliquées réaffirment leur intention d’investir tous les efforts nécessaires pour parvenir à une solution à long terme afin d’assurer la disponibilité des effectifs requis », affirme le CISSSLAU dans sa communication au lendemain de la décision.
Le CISSSLAU indique qu’il est par ailleurs « heureux de collaborer aux initiatives de la communauté qui visent à augmenter l’attractivité de la région. »
« Porteur de positivisme »
L’avocat retenu par la Ville de Rivière-Rouge, l’autre partie avec le CISSSLAU, est Me Carl-Éric Therrien. Il a confié à L’info que « pour ne pas retarder le dossier à la cour, les procédures ont continué et plusieurs interrogatoires ont eu lieu cet été. Le plus intéressant, c’est qu’en parallèle, les parties, notamment Rivière-Rouge et le CISSS ont construit un dialogue respectueux de leur vision et réalité respective. Ça donne espoir à une solution plus rapide que les procédures. Cela a permis d’ailleurs de renouveler l’injonction d’un commun accord le 1er août. »
À savoir pourquoi ce dossier n’est pas réglé à ce jour, Me Therrien y va d’une explication d’un seul trait.
« Il faut que les parties acceptent de faire des compromis. Une nouvelle direction est maintenant au CISSS, alors on n’est pas encore rendu là, peut-être pas loin, mais vous savez, c’est un peu comme dans les négociations dans la fonction publique dans lesquelles nous sommes plongés présentement. Je ne peux pas dire que le dossier est réglé, car tant que nous n’avons pas de garantie… mais honnêtement, nous avons bâti un dialogue qui est quand même porteur de positivisme. »
« Les parties sont reconnaissantes envers les employés qui travaillent d’arrache-pied, jour, soir et nuit, afin d’assurer des soins de qualité et sécuritaires à la communauté », conclut le CISSLAU dans sa communication.
Quant à Me Therrien, au nom de ses clients, il tient à remercier haut et fort tout le personnel soignant, à tous les niveaux, qui joue un rôle « formidable » et professionnel pour la population dans ce contexte.
Retour
En décembre dernier, le CISSSLAU annonçait qu’il allait fermer l’urgence de Rivière-Rouge entre 20 h et 8 h le 1er février 2024. C’est afin d’assurer des services de santé sécuritaires à ses employés et à la clientèle ainsi que pour la pérennité des soins que l’organisation a avancé ce nouvel horaire au lieu de maintenir le 24 h sur 24, 7 jours par semaine. Ce geste a soulevé un tollé qui a mené à une solidarité citoyenne exemplaire et une marche qui a connu un franc succès. Depuis, la Ville de Rivière-Rouge et le CISSLAU sont en discussion pour une entente sur l’avenir de l’urgence. C’est un dossier qui a été mené à la Cour supérieure. Aussi, des organismes se sont unis pour travailler à l’accueil de nouveaux arrivants qui travailleront à l’hôpital.
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