À la grandeur des Hautes-Laurentides
Mauvais départ de saison pour la motoneige
Les motoneigistes attendent avec impatience le retour de la neige comme celle tombée à Noël. Cette bordée a fondu, tout comme les réservations dans divers commerces liés à la pratique de l’activité. La présidente de l’Association des clubs de motoneigistes des Hautes-Laurentides, Denise Grenier, revient sur cette période actuellement difficile, de conditions de sentiers peu recommandables.
« On a eu un gros blizzard à Noël et beaucoup de branches et d’arbres sont tombés sur les sentiers. Encore aujourd’hui [l’appel date du 4 janvier], il y a des clubs qui sont encore à la tâche de les enlever. Heureusement, beaucoup de bénévoles ont donné un coup de main, des gens que l’on ne connaît pas, mais qui ont donné du temps précieux pour la sécurité dans les sentiers. Disons que tous les clubs des Hautes-Laurentides ont été affectés par le blizzard », explique Mme Grenier.
Depuis, certains clubs ont recommencé à « resurfacer », mais, avec la pluie importante reçue au jour de l’An, l’épaisseur de la neige est souvent anémique, poussant la présidente à remarquer que ce couvert ne permet pas une circulation sécuritaire sur les sentiers.
« Donc, officiellement, les clubs ne sont pas vraiment ouverts. Et c’est au risque des motoneigistes d’emprunter les sentiers et de circuler sur les lacs qui ne sont pas assez gelés », ajoute Mme Grenier.
Des semaines en retard
Selon la présidente, généralement les sentiers sont ouverts vers le 21 décembre, évidemment selon les conditions météo. Au 4 janvier, la pratique de l’activité a deux semaines de retard. Un temps qui affecte l’économie de ce secteur, alors que l’hébergement, la restauration et les stations-service, entre autres, profitent du passage des motoneigistes.
« Les pourvoiries qui avaient des réservations sont en mode annulation, et ça doit être la même chose pour les restaurants », déplore la présidente.
Il n’y a pas que la restauration et l’hébergement qui payent le prix de la mauvaise météo pour cette activité, mais plus de 450 emplois dans les Hautes-Laurentides reliés directement à la motoneige sont en mode pause.
Denise Grenier n’a pas en main les chiffres pour citer exactement les retombées annuelles de l’activité de la motoneige, mais elle remarque qu’à la grandeur du Québec, on parle de 3,4 milliards de dollars.
Beaucoup de motoneigistes appellent l’association, du Québec et de l’Ontario, afin de connaître les conditions des sentiers et pour obtenir un portrait de la météo. Après tout, c’est pour planifier leur séjour dans les Hautes-Laurentides.
« Ça nous fait beaucoup de suivi à faire et l’on n’est pas toujours sur les sentiers et, comme l’on ne souhaite pas donner de mauvaises informations, on conseille de consulter l’état des sentiers sur le site Web de la Fédération des clubs de motoneigistes du Québec où se trouve une carte interactive ».
L’inflation joue aussi du coude avec les clubs qui vivent avec plusieurs kilomètres à prendre soin alors que la facture de carburant en enflamme plusieurs.
« Même si l’on a de l’essence d’un fournisseur, c’est quand même le double de l’an passé. Quand on sort la surfaceuse, c’est en moyenne plus de 350 $ en diesel par sortie, plus le salaire des opérateurs, et parfois les bris sur la machine. Chaque fois, c’est beaucoup d’argent pour un club », précise Denise Grenier.
Évidemment, ceux qui dans certains clubs surfacent 7 à 8 heures dépensent moins que ceux qui travaillent 17 heures, remarque la présidente.
Événement portes ouvertes
La tenue de l’événement portes ouvertes du 14 et 15 janvier demeure floue. La populaire activité qui remporte un certain succès chaque année permet aux motoneigistes de circuler gratuitement sur les 33 000 km de sentiers fédérés au Québec. La présidente se croise les doigts, souhaitant une température de belle neige pour permettre à des milliers de motoneigistes de visiter les localités des Hautes-Laurentides et les entreprises qui ne souhaitent qu’à leur dire bonjour.
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