« Commande un Angelot » dans des bars des Laurentides

  • Publié le 2 mai 2022 (Mis à jour le 12 avr. 2025)
  • Lecture : 3 minutes
Laureen Peers

Il est devenu courant que lorsque des filles se rendent dans un bar ou un à événement festif, elles restent toujours en groupe, au point où certains s’amusent de cette situation. Pourtant, cela ne devrait pas être amusant, mais plutôt le signe d’un sentiment d’insécurité.
Pour faire face aux violences à caractère sexuel dans les bars ou dans des événements festifs, le Collectif social, propulsé par l’Alliance pour la santé étudiante du Québec (ASEQ), a créé, en 2017, un nom de code « Angelot » à donner comme commande au bar afin d’obtenir de l’aide. Ce nom, qui fait référence à « un petit ange » est inspiré de programmes similaires avec Angel Shots aux États-Unis et Ask for Angela au Royaume-Uni.

Prévenir et aider

L’objectif premier étant de prévenir la violence à caractère sexuel, mais également de « venir en aide finalement à des gens qui pourraient se sentir inconfortables », comme l’explique la directrice du Collectif social, Andréanne St-Gelais.

« Il n’y a pas de bonnes ou mauvaises raisons de commander un Angelot. Quelqu’un pourrait en commander un parce que la personne a vécu de la violence sexuelle, mais pourrait aussi en commander un juste parce qu’elle se sent inconfortable, sans nécessairement pouvoir mettre le doigt dessus. C’est aussi 100% valide, 100% valable comme raison pour commander un Angelot. »

Le Collectif social a mis en place un protocole d’accréditation avec « des étapes à suivre pour accréditer chacun des bars participants, notamment une formation que l’ensemble des membres du personnel doit suivre. […] Tout ça est gratuit pour les bars, on leur fournit le matériel et on fait des suivis réguliers aux deux ou trois mois avec eux pour voir s’il y a du nouveau personnel qui a été embauché et qu’on a besoin de former, si on a besoin d’envoyer plus de matériel, etc. », indique Andréanne St-Gelais.

Des bars accrédités dans les Laurentides

Depuis 2017, de nombreux bars participent à cette initiative dans la province, seulement dans la région des Laurentides, le processus a été retardé en raison de la pandémie qui a conduit à la fermeture des bars.

« On a reçu du Fonds régions et ruralité du Ministère de l’habitation, 50 000$, pour développer le programme dans les sept MRC des Laurentides et la Ville de Mirabel. C’est un programme sur un an qu’on a commencé en septembre dernier.  […] On vise encore que tout soit terminé pour la fin de l’été, avec pour objectif, d’accréditer entre 20 et 25 bars dans les Laurentides. C’est un intervalle, parce qu’il y a certains bars qui veulent bien participer, qui sont très volontaires, d’autres pour qui, il y a un peu plus de travail à faire, pour parler de cette réalité-là et venir à la conclusion que c’est important de prévenir des agressions sexuelles. »

La directrice du Collectif social explique que dans les Laurentides, « il y a une quinzaine de bars qui ont été approchés ».

« Jusqu’à maintenant, on n’a pas eu de réponses négatives d’aucun des bars qu’on a approchés dans l’ensemble des Laurentides. On fait toujours des visites dans chacun des bars. Parfois, il y a certains bars qui se prêtent un peu moins au programme, notamment parce que le programme vise surtout les 18-35 ans. C’est sûr qu’on fait cette évaluation-là, avant même d’approcher les bars avec le programme pour voir qui pourrait être intéressé. »

Pour ce qui est de la MRC des Laurentides, « il y à peu près quatre bars qui seraient accrédités, dont deux, précisément à Mont-Tremblant. Quatre autres bars seraient accrédités dans la MRC Antoine-Labelle, pour arriver aux 20-25 bars afin de couvrir finalement tout le territoire. »

Comment savoir ?

Pour savoir si un bar est accrédité par le Collectif social, sa directrice explique qu’il y a « un logo, qui est quand même assez gros, à l’entrée de tous les bars participants. » De plus, elle indique qu’au Québec, « il y aura plus de 180 bars qui vont rejoindre le programme dans la prochaine année et demie environ, grâce à plusieurs partenaires, notamment des villes de Montréal et de Laval, de plusieurs ministères et du secrétariat à la condition féminine. »

 

 

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