La SDC en rôle de vigie face aux tarifs américains
Avec le torrent de décrets tarifaires américains et l’inflation mondiale qui s’y mêle, il est facile de comprendre que la situation économique des commerçants du territoire de Rivière-Rouge peut présenter certains problèmes. Tâter le pouls avec le directeur de la Société de développement commerciale (SDC) de la ville est une façon simple de mettre les pendules à l’heure.

Le journal a voulu savoir comment allaient les affaires des commerçants de Rivière-Rouge.
« En fait, ça dépend des commerçants, justement », lance le directeur de la SDC, Luc Poirier. « […] Ceux qui dépendent de pièces ou marchandises venant des États-Unis, rien de ce qui se fait au Canada quoi, je ne peux pas dire qu’il y a un impact direct avec eux présentement. »
Ce que constate M. Poirier, c’est qu’il y a une crainte insondable qui est là depuis que le président des États-Unis a proféré ses menaces tarifaires.
Néanmoins, le directeur explique que bien des commerçants ont freiné et « se sont resserré » pour utiliser son expression.
« Tout ça a bien sûr amené une traction sur l’économie, mais bon, c’est comme ça partout au Canada », commente-t-il.
Publicité sur le Web
Récemment, les internautes naviguant les médias sociaux sont probablement passés sur un message faisant la promotion de l’achat local à Rivière-Rouge. C’est que la ville et la SDC sont sur la ligne de front à ce sujet. Rien de neuf pour la SDC, elle qui en a fait sa mission depuis 1995. Toutefois, le vent économique du Sud fait en sorte que plus que jamais la mission sera, peut-être, mise à épreuve.
« Cette promotion a été créée dans le cadre d’une rencontre avec la ville. Toutes les deux semaines, on se rencontre et voyons quelles sont les orientations que l’on doit prendre. À l’une de ces rencontres, j’ai suggéré cette initiative sur le Web qui fut mise en place par la ville. »
D’autres initiatives sont dans les cartons de la SDC?
« Oui. J’ai participé à deux Café citoyens du Comité des citoyens et chaque fois j’ai parlé du même sujet, l’importance de supporter notre zone commerciale, exprime M. Poirier. Au lieu d’être assis à la maison et commander des souliers, des espadrilles ou des sandales sur des sites Internet, acheter dans les magasins de la Rouge. Pourquoi? Parce qu’au bout, c’est de l’argent dépensé ici et en retour le propriétaire dépense aussi dans la région. De plus, il pourra offrir une plus grande sélection de modèles et de marques. Acheter sur le Web, c’est tellement néfaste. »
À l’échelle humaine
Quand L’info demande à M. Poirier si la SDC a un budget consacré à ces mesures tarifaires pour aider ses membres, il est très clair : il n’y en a pas. En fait, c’est comme le travail de tous les jours.
« On n’a jamais eu ce type de budget. De façon spontanée, lorsque l’on sait qu’il faut réagir, l’argent sert, entre autres, à faire des imprimés et l’on en distribue à nos membres, passe aussi des messages sur Facebook, là-dessus, je n’ai pas de retenue. J’ai tout le temps fait ça. Disons-le, nous n’avons pas le budget de la chambre de commerce de Mont-Tremblant. Et je ne veux pas me comparer à elle, j’aime rester à l’échelle humaine de Rivière-Rouge », flatte-t-il, lui qui fait le tour des membres régulièrement.
« Effectivement, et de la semaine dernière, je peux dire qu’aucun n’a une inquiétude fois 10, sauf qu’il y a effectivement un ralenti d’achalandage sur le territoire. C’est déjà quelque chose que l’on doit regarder ».
La SDC, comme la ville de Rivière-Rouge, est en mode vigie.
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