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Le risque de feux de forêt est plus important au printemps

Publié le 26 avril 2023 par Laureen Peers

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Laureen Peers

Journaliste de l'Initiative de journalisme local | lpeers@infodunord.ca

La SOPFEU lance une campagne de prévention, car même si souvent on associe les incendies avec la saison d’été, c’est au printemps que surviennent la majorité d’entre eux en raison de la perte de maitrise des feux effectués par les citoyens.

Comme chaque année, la SOPFEU rappelle les risques et les dangers liés aux feux de broussailles, feux de rebuts, ainsi qu’aux feux de camp mal éteints. (Photo - Adobe Stock)

Maintenant que la neige est sur le point de partir et que les beaux jours, accompagnés d’une remontée des températures s’en viennent, de nombreuses personnes effectuent un nettoyage printanier dans leur jardin. C’est la raison pour laquelle la Société de protection des forêts contre le feu (SOPFEU) lance une campagne de prévention afin d’éviter que ces feux ne deviennent des incendies de forêt.

Prévention

Une série de vignettes éducatives et deux vidéos animées seront donc diffusées jusqu’à la fin du printemps, principalement via les médias sociaux, pour rappeler les risques et les dangers liés à ces brûlages.

« Même s’il a plu la journée précédente, c’est un peu humide le matin, ça prend juste quelques heures de soleil et de vent en après-midi et le tout est rendu sec et prêt à brûler », avait expliqué Mélanie Morin, agente à la prévention et aux communications de SOPFEU au printemps 2022.
Elle avait également indiqué que la majorité des incendies sont des feux de surface à cause de la végétation morte de l’année précédente qui brûle très rapidement, même si le sol est encore humide. « C’est souvent les plus petits feux, des feux de surface, où on peut intervenir rapidement. Par contre, il ne faut pas prendre ça à la légère ».

25% naturels, 75% humains

Alors que 25% des feux sont dû à la foudre, les 75% restants sont quant à eux imputables à l‘activité humaine à cause des feux mal éteints tels que ceux des feux de camp, feux de cuisson, feux d’ambiance, feux de joie, etc.

« À ce temps-ci de l’année, on retrouve beaucoup de feux de brûlage, des gens qui veulent nettoyer leur terrain, que ce soit brûler des feuilles, des branches, les rebuts, on ramasse un peu tout, c’est le fun à être dehors, on fait un feu, mais les gens, souvent, sont méfiants par rapport aux dangers. Ils n’ont peut-être pas encore sorti le boyau, ne font peut-être pas une surveillance constante, ils rentrent, ils sortent de la maison, vont faire une autre tâche », avait poursuivi Mélanie Morin.

La SOPFEU explique qu’au fil des ans, les activités de prévention ont permis de réduire le nombre de feux de façon importante. Depuis 1984, une diminution moyenne de 12 incendies de cause humaine par année a été observée.

Néanmoins, l’organisation souligne que chaque printemps, les pompiers municipaux et les pompiers forestiers de la SOPFEU interviennent en moyenne sur 275 incendies affectant la forêt, partout au Québec.

Au moment où nous écrivons ces quelques lignes, les MRC des Laurentides et d’Antoine-Labelle ne déplorent aucun incendie depuis le début de l’année.

Pour rappel, l’utilisation du feu dans les municipalités est légiférée par celles-ci. Il est important de vérifier auprès d’elles avant de se lancer dans le nettoyage du jardin. De plus, la SOPFEU, demande aux citoyens de privilégier le compostage, les écocentres, ou la collecte des résidus verts aux brûlages.

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