Bonification de la sécurité entre Labelle et Rivière-Rouge
Les travaux de la 117 pourraient se terminer en 2027
Alors que la première pelletée de terre pour les travaux d’élargissement de la 117 à Labelle est annoncée pour l’automne 2022 par le ministre des Transports du Québec, François Bonnardel, les dernières phases du projet pourraient se terminer dans cinq ans selon Québec. L’investissement est actuellement évalué à 222,3 M$.
Ces travaux comprennent l’élargissement de la voie double à quatre voies de Labelle, au km 145, avant le chemin de La Minerve (où sera construit un carrefour giratoire cet automne), au chemin Deslauriers et la rue L’Annonciation Sud à Rivière-Rouge. Les chaussées seront séparées par un terre-plein central et une glissière médiane.
« Par ailleurs, le Ministère poursuit simultanément les études d’avant-projet définitif pour les lots 2 et 3 afin que l’ensemble de l’élargissement de la route 117 soit réalisé d’ici 2027. De plus, la mise en place du plan d’intervention sur la route 117 entre Labelle et Mont-Laurier progresse afin d’améliorer la sécurité sur l’ensemble de celle-ci. Parmi les travaux réalisés en 2020 sur cet axe se trouvent la correction de l’inclinaison de la route au kilomètre 148 et celle de la dépression aux approches du pont Ouellet, à Labelle. En mai 2021, le Ministère a aussi réalisé la pose de bandes rugueuses médianes, entre Labelle et Mont-Laurier. »
Dans le secteur Rivière-Rouge
L’avant-projet définitif pour les lots 2 et 3 à Rivière-Rouge, ainsi que les plans d’acquisitions, devrait se compléter au cours de l’été 2022. Alors le MTQ communiquera avec les propriétaires qui seront expropriés.
« Les activités d’arpentage sont terminées pour l’ensemble du projet. Des forages et des inventaires archéologiques s’effectuent d’ici l’été 2022 sur les lots 2 et 3 », lit-on dans le communiqué du MTQ daté du 2 juin. Ces ouvrages s’avèrent de facture usuelle dans ces types de chantiers.
Aucun signal
Ces nouvelles informations ne plaisent pas à la mairesse de Labelle, Vicki Émard. Elle et son conseil ne comprennent pas la logique de crier que c’est l’un des projets « urgents » pour le MTQ, alors qu’aujourd’hui c’est comme un retour à la priorité « normale ».
Depuis un certain temps, Labelle exige une rencontre avec le MTQ. « On est vraiment déçu de ce communiqué de presse, s’exclame la mairesse. Ça fait cinq mois que l’on veut une rencontre avec le ministère régional. Pour un million de raisons, il repousse toujours la rencontre. Nous avons de sérieuses questions et la population a aussi des questions. »
Mme Émard déplore que la population n’était pas en grand nombre au rendez-vous du ministère en décembre alors qu’il explicitait les travaux à venir. « Sauf que maintenant, les gens veulent en entendre parler, souhaitent poser des questions et le ministère est complètement fermé. D’autant plus que l’on pourrait tenir ça en présentiel. C’est urgent. »
La mairesse persiste et signe que ce fut un mauvais choix de passer outre le BAPE [Bureau d’audiences publiques sur l’environnement – NDLR]. « En plus, une dizaine de famille sera expropriée dans notre secteur. Avec la pénurie de logements, c’est assez scandaleux tout ça! »
Pas question de reculer
Le maire de Rivière-Rouge Denis Lacasse ne cache pas sa déception face au projet qui pourrait se terminer en 2027. « On aimerait bien nous aussi rencontrer le MTQ, mais actuellement les communications sont par lettre ou courriel. On veut des réponses, car des familles seront touchées par ces travaux et c’est pourquoi ça nous concerne. »
Le maire souhaite voir les plans le plus rapidement possible, un souhait impossible à exaucer avant quelques mois, surtout si les ingénieurs restent encore en grève. Mais la sécurité sur le tronçon Labelle–Rivière-Rouge l’inquiète aussi. Chose certaine, pas question pour lui de retourner sur l’un des projets proposés, celui de construire les quatre voies en suivant la ligne d’Hydro-Québec, comme le souhaite la mairesse de Labelle et son conseil.
« Ça va prendre combien d’années encore avant que tous les travaux soient exécutés? Et surtout, à quel coût, économique et environnemental? »
La députée caquiste de la circonscription de Labelle, Chantale Jeannotte, en fin de session parlementaire, ne pouvait pas répondre à nos questions.
Enfin, soulignons que Québec essaie toujours de s’entendre avec les 1800 ingénieurs qui travaillent pour lui. Les grévistes réclament un meilleur salaire et une plus grande autonomie professionnelle.
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