Un deux kilomètres qui fait soupirer les automobilistes

Publié le 14 avril 2022 par Ronald Mc Gregor

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Ronald Mc Gregor

Journaliste - Photographe | rmcgregor@medialo.ca

Chaque année, un secteur de deux kilomètres de la route 321 nord menant à L’Ascension fait des siennes avec sa période de dégel. C’est un épineux problème que le maire Jacques Allard souhaite régler une fois pour toutes. Ce n’est pas simple comme l’explique l’élu.

Le maire de L’Ascension, Jacques Allard, discute ici avec le nouveau directeur régional au MTQ, Stéphane Audet, et son adjointe Claude Ouimet. C’est d’un deux kilomètres sur la 321 Nord qu’il est question. (Photo gracieuseté)

Un citoyen de la municipalité, qui requiert l’anonymat, signalait récemment à L’info que la route se trouvait une fois de plus dans un état pitoyable, au point qu’il s’est mis à compter. « Sur quatre kilomètres de la portion de la route, j’ai compté 19 drapeaux rouges, dont 14 sur une portion de deux kilomètres. Cette route se dégrade d’année en année ». Une visite par le journal a confirmé ses dires.

Le 13 mars, le maire Jacques Allard se trouvait à Saint-Jérôme pour assister à la conférence de presse sur les annonces des investissements routiers dans les Laurentides par le ministère des Transports du Québec (MTQ). « En plus d’annoncer la construction des quatre voies entre Labelle et Rivière-Rouge, le ministère prévoit pour L’Ascension remplacer le pont du chemin du lac Mousseau et quelques ponceaux sur la 321 », écrivait le maire au journal quelques jours plus tard.

L’occasion est bonne pour l’élu de communiquer au directeur régional Stéphane Audet et à son adjointe Claude Ouimet, la problématique de la gélive sur deux kilomètres.

Rouler à 30 km/h

Le problème s’avère tellement sérieux, qu’il affecte au quotidien la conduite des autobus scolaires, selon le maire s’adressant à L’info. « Surtout sur ce secteur gélif. […] Ils roulent à 30 km/h maximum, sinon ils peuvent perdre le contrôle du véhicule », s’inquiète Jacques Allard. « Nous n’avions qu’un autobus auparavant qui se déplaçait deux fois par jour, matin et fin d’après-midi. Maintenant, avec 55 enfants à l’école, on a quadruplé la fréquence des autobus sur la route. C’est ça que j’ai plaidé auprès du MTQ. Le ministère se dit conscient et le directeur régional a lu les rapports. Il va nous revenir pour une réunion de planification. »

« Il faut avancer. Nous sommes prêts, nous avons l’argent, on attend après le MTQ. » Jacques Allard, maire de L’Ascension

Cette rencontre est dans l’air puisqu’elle est confirmée par la conseillère en communication au ministère, Samantha Saroufim. « La réfection de la chaussée de la route 321 entre L’Ascension et Rivière-Rouge est actuellement à l’étude. La Municipalité avait un projet de réfection de son réseau d’aqueduc. Les discussions avec le ministère reprendront au cours des prochaines semaines pour évaluer les besoins et convenir des solutions à mettre en place. D’ici là, le ministère s’assurera de maintenir cette route dans un état sécuritaire pour les usagers ». Elle rappelle que le MTQ a déjà effectué des travaux dans le noyau villageois: « Une intervention de rapiéçage mécanisé a été réalisée en 2020 sur la portion non gélive de la route 321 dans le village, ce qui a permis d’améliorer le confort de roulement ».

Le maire Allard sait que ce n’est pas la pire route au Québec et que des sommes importantes seront investies pour redonner une jeunesse à la 321 Nord. « On parle quand même de dynamitage, de resurfaçage, des travaux pour l’assiette, c’est cher. Mais moi, je veux rencontrer le ministère cette année, car je souhaite qu’il planifie son horizon de préparation, car on pourrait conjuguer le tout avec les travaux d’égout dans le cœur villageois, toujours sur la 321. »

Une route gélive, dites-vous?

« Le Ministère est conscient de l’état de la chaussée de la route 321 à L’Ascension. Cette route présente plusieurs déformations au printemps (route gélive), ainsi que des problèmes de fissuration et de bossellement. L’état de la route n’est pas dangereux, mais le confort de roulement est affecté, particulièrement en direction nord. Une route gélive est une route qui se dégrade sous l’effet du gel. En hiver particulièrement, puisque le gel est plus profond, on constate une plus grande dégradation de la chaussée et la formation de bosses. Après la période de dégel, le Ministère pourra procéder à l’analyse des différents secteurs de la route qui présentent des problématiques afin d’évaluer et prioriser les interventions nécessaires et ainsi assurer la sécurité des usagers de la route. Certains secteurs seront surveillés plus étroitement ». (Source: Samantha Safourim, ministère des Transports du Québec, 23 mars 2022)

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