Un rêve qu’il caressait depuis longtemps
André Paradis couche dans le lit de John Lennon et Yoko Ono
Le Minervois André Paradis est un admirateur inconditionnel du légendaire groupe de Liverpool, The Beatles. Il réalise maintenant un rêve, avec sa conjointe Carole Lemay: passer une journée dans la chambre d’hôtel où le couple Lennon-Ono a séjourné du 26 mai au 2 juin 1969, à Montréal.
À l’époque, la fortune du Beatle lui a permis aisément de réserver trois suites au Reine Élizabeth sur le boulevard René-Lévesque (alors nommé « Dorchester »), notamment la suite 1742. En fait, Lennon et Ono sont restés au lit pendant huit jours (leur “bed-in”) pour leur campagne de paix, « War is over ». Le 9 octobre dernier, André et Carole se sont payés le luxe, peu accessible pour plusieurs, de séjourner à ce même endroit. Ils y ont invité des amis et admirateurs du mythique groupe.
« En fait, ce n’est pas tout le monde qui est venu, raconte André. J’avais invité entre autres Gilles Valiquette. Puis j’ai poussé l’audace de lancer l’invitation à Yoko Ono, qui m’a répondu gentiment qu’elle ne serait pas des nôtres, et je n’ai pas eu de réponse de la part de Ringo Starr [le batteur des Beatles et seul survivant du groupe en 2021 avec le bassiste Paul McCartney]. »
Le séjour d’à peine 22 heures et au coût de 3600$ devait avoir lieu l’an dernier à pareille date, mais pandémie oblige, tout a été reporté à 2021. « C’est plate quand même, car l’an dernier Lennon aurait célébré ses 80 ans et 2020 marquait la 40ème année de son assassinat », rappelle André. Parmi les autres invités, soulignons la présence de « Géo » Giguère, le grand manitou du journal Pop Rock dans les années 70 et 80.
« Give peace a chance »
La grande suite a gardé un peu le cachet d’antan même si une sérieuse mise à niveau s’est avérée nécessaire il y a quelques années. André a vite remarqué que l’on trouve à l’étage des casiers qui, en ouvrant la porte, jouent des vidéos sur le passage du célèbre couple. Un peu partout, le passage est souligné: des objets comme des fleurs blanches, de la musique, des photos, bref, un air de la fin de la décennie charnière des années 1960.
« Ça m’a fait évidemment quelque chose d’être dans cette pièce. Tu vois, sur la photo où je suis au lit avec Carole et une guitare [une Epiphone Casino, la même souvent utilisés par le Beatle sur de nombreux classiques], il y a des mots gravés à la fenêtre: « Bed peace » et « Hair peace ». À l’époque, c’était plutôt deux grandes feuilles écrites et collées à la fenêtre. La direction de l’hôtel a fait un excellent travail. »
Oui, John Lennon et Yoko Ono ont discuté avec de nombreux journalistes du monde entier, mais aussi avec des personnalités comme Al Capp où un affrontement verbal est resté sur pellicule et le légendaire Allen Ginsberg, l’un des plus grands poètes du 20ème siècle. Mais ce qui est aussi des plus mémorables de cette suite, c’est ce qui s’est tenu le 1er juin: l’enregistrement de la grande chanson, l’hymne à la paix, Give peace a chance.
Sur cette chanson en direct, on trouve Petula Clark, Joël Denis, Derek Taylor, Ginsberg, Timothy Leary et un membre de la CIA infiltré. Des voix ont été ajoutées en studio avec celles de Robert Charlebois et Mouffe.
John Lennon lui parle
André et Carole profitent du temps en savourant avec les amis invités. Même que, voulant demander un service à la réception, André est fort surpris d’entendre la voix de Lennon lui répondre! « Toute une surprise celle-là! Mais bon, j’ai vite compris aussi que tout ici se contrôle pas mal avec un téléphone intelligent, la musique entre autres », glisse-t-il.
Une fibre Beatle en lui
André Paradis raconte que son amour pour les Beatles remonte à loin, à leur arrivée en Amérique en 1964. Il a vu le groupe au Forum et il a fait un voyage en Écosse au lendemain de la séparation du groupe en avril 1970. Il tenait à rencontrer McCartney sans savoir exactement où il habitait sur sa ferme. « Je me promenais sur les routes de campagnes, complètement perdu dans ce labyrinthe de chemins, quand j’ai demandé à un homme sur son cheval s’il connaissait la ferme du Beatle. À mon grand étonnement, c’était McCartney! J’ai jasé près de 10 minutes avec, il était bien poli, il a répondu à mes questions. J’ai même pris une photo de cet événement! », raconte le Minervois.
Prochaine étape beatle pour lui? Une visite complète de Liverpool, la mecque Beatle, avant de joindre l’Irlande.
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