Le passage sous le pont Noir reste un sérieux problème

Publié le 13 octobre 2021 par Ronald Mc Gregor

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Ronald Mc Gregor

Journaliste - Photographe | rmcgregor@medialo.ca

La Municipalité de Nominingue s’inquiète de l’ensablement près du pont Noir et confie à l’Organisme de bassins versants des rivières Rouge, Petite Nation et Saumon (OBV RPNS) le mandat de bien cerner le problème pour y remédier.

Les eaux sous le pont Noir à Nominingue sont souvent problématiques pour les embarcations près du débarcadère. Le courant de l’eau peu profonde créé de l’ensablement. (Photo L’info du Nord – Ronald Mc Gregor)

Parce que l’eau du passage entre le lac Barrière et le grand lac Nominingue est pratiquement à un niveau bas inquiétant, sauf cet été à cause des pluies, la circulation des embarcations se voit affectée et devient une problématique pour la Municipalité, à cet endroit que l’on trouve le débarcadère. Il faut une solution et Nominingue a demandé à l’OBV RPNS de revenir avec une étude/rapport sur ce qui doit être réalisé.

« Le problème que l’on rencontre à cet endroit, pas cet été, c’est qu’il y a de l’ensablement qui empêche souvent de sortir les embarcations. On cherche des solutions, ce qui n’est pas évident. Un nouveau débarcadère serait bienvenu, mais les terrains autour du lac sont privés. Nous avons deux terrains, mais ce n’est pas facile là non plus », confie le maire sortant Georges Décarie à L’info.

En effet, ces deux terrains, dont un près du parc Le Renouveau-Rosaire-Sénécal, sont considérés comme des terrains humides et ne peuvent être utilisés, selon une Loi du ministère de la Faune.

Le maire sortant ajoute: « Pour des fins de plaisance, il est pratiquement impossible d’obtenir une réponse favorable du ministère. Ce sont des terrains protégés par une Loi. Alors on revient au passage de l’actuel débarcadère. Nous devons trouver une solution et c’est pourquoi nous avons requis les services de l’OBV RPNS ».

Les coûts pour ce service? 11 201$ plus taxes applicables.

De quelle nature?

Geneviève Gallerand est directrice générale de l’OBV RPNS depuis 2014. Elle supervise les opérations de mise en œuvre des projets de l’organisme et de planification, de mise en œuvre et de suivi du Plan Directeur de l’Eau. Elle donne plus d’informations sur le projet à venir pour son organisme.

« Dans des situations comme celle au lac Barrière, le dragage pourrait être envisagé quand la circulation s’avère impossible. Nous n’effectuerons pas de travaux, il faut le dire. Mais l’on a dit à la Municipalité que s’il procède avec des travaux de dragage, la problématique allait se répéter si la source des sédiments n’est pas identifiée. Car le transport et la sédimentation sont un phénomène naturel. Ici, il y a sédimentation près du pont Noir, un petit peu en aval et en amont. »

Selon Mme Gallerand, le contexte physique du pont n’aide pas du tout. Pour elle, des solutions peuvent être mises en place pour minimiser le transport des sédiments vers le pont. « Ce sont des recommandations de la sorte que nous allons émettre à la Municipalité. »

Cet automne et au printemps prochain, l’organisme sera sur le terrain à colliger des informations notamment à la fonte des neiges. C’est le moment idéal pour comprendre comment s’effectue le ruissellement et quels secteurs s’avèrent vulnérables à l’érosion autour du lac Barrière.

À l’autre bout du lac

L’OBV RPNS sera aussi à l’exutoire du grand lac Nominingue, là où la rivière Nominingue rejoint la rivière Rouge. « On nous a dit que la sédimentation à cet endroit est moins importante, mais c’est le même phénomène qui s’y passe », poursuit Mme Gallerand.

Un modèle géomatique sera utilisé pour les travaux qui mèneront à des analyses cartographiques qui seront ensuite validées sur le terrain. Les inspections se font en avril prochain.

Quant au maire Décarie, il souhaite que le prochain conseil prenne bien note du rapport de l’OBV RPNS.

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