Parc régional Kiamika
Une saison estivale exceptionnelle
La saison 2021 en aura été une record pour le Parc régional Kiamika, qui voit sa clientèle s’élargir et s’établir d’année en année.
« On a eu trois grosses saisons en ligne, probablement parce que depuis 2019, on peut réserver un emplacement. Si on conjugue ça à l’interdiction de voyager due à la pandémie, ç’a sûrement aidé », croit Marie-Claude Provost, directrice générale de la Société de développement du réservoir Kiamika (SDRK).
Mais l’année 2021 s’annonce comme celle de tous les records, puisque dès l’ouverture des réservations, le 15 avril, la SDRK en a enregistré quatre fois plus que l’an passé. L’installation d’une canicule dès le mois de mai a par ailleurs favorisé l’engouement pour le plein air.
Il faut dire que depuis 2017, on constate une croissance phénoménale du nombre de visiteurs et des revenus au Parc régional. De 2017 à 2021, les revenus autonomes ont augmenté de 1500%. Mme Provost salue d’ailleurs les deux autres parcs régionaux de la MRC d’Antoine-Labelle, ceux du Poisson Blanc et de la Montagne du Diable, qui donnent un bon coup de pouce à la SDRK en leur référant des visiteurs, lorsqu’ils affichent complet. « On a une belle collaboration, c’est sûr que ça aide », glisse la directrice générale.
Un parc de plus en plus structuré
Outre le nombre de visiteurs, la saison 2021 sera aussi marquante pour le Parc régional en raison de sa structuration de plus en plus importante. L’exemple le plus probant est certainement la baisse importante des infractions relatives aux véhicules tout-terrain (VTT) qui s’invitaient sur le territoire et n’y faisaient pas toujours attention. La Sûreté du Québec (SQ) y a consacré une attention particulière, surtout dans le secteur du barrage. « On a détourné le trafic des VTT vers l’ouest, explique Mme Provost. Ç’a fait beaucoup de mécontents au départ, mais la SQ nous a beaucoup aidés pour régler le problème, entre autres en donnant des contraventions. » Fini, donc, les VTT qui venaient faire des cascades motorisées sur la plage. « Plus on occupe le territoire, moins c’est problématique, car on a des yeux et des oreilles sur le terrain », ajoute Mme Provost, qui salue la collaboration des visiteurs qui, en dénonçant des situations, permettent d’éviter qu’elles se reproduisent.
D’autres initiatives se sont aussi mises en place pour offrir un service optimal aux visiteurs. On peut citer notamment l’obligation d’avoir un coupon prouvant qu’on a lavé son embarcation avant d’aller sur le réservoir Kiamika, la sensibilisation sur les lieux par le Service de sécurité incendie de la Vallée de la Rouge (SSIVR) et la patrouille nautique très présente. Signalons par ailleurs que la SDRK a été le théâtre de quatre interventions cette année pour des feux de forêt, deux de la SOPFEU, deux du SSIVR.
Enfin, un partenariat a été conclu entre la SDRK et le Centre de formation professionnelle de Mont-Laurier dans le cadre du programme Protection et exploitation de territoires fauniques. Des stagiaires sont venus cet été entretenir les sentiers dans le cadre de leur formation, et une fois le stage terminé, certains ont été embauchés par le Parc.
Une foule d’activités
Plusieurs événements ont également été organisés sur place durant l’été et ont rencontré le succès. D’abord, quatre spectacles sur une scène flottante dans le secteur du barrage ont eu lieu en autant de jours et ont été très populaires: beaucoup de visiteurs de l’extérieur de la région sont venus y assister. « On avait 150 places par soir, et il y a trois soirs où c’était complet », rappelle Mme Provost. Elle souligne également l’atelier sur les champignons tenu par Table Forêt Laurentides sur les lieux, l’excursion en ponton de la maison des jeunes, l’expédition de quatre jours de canot-camping organisé par le camp Quatre-Saisons pour des jeunes d’Hochelaga-Maisonneuve et enfin, les trois camps de jour qui sont venus visiter les lieux pour en apprendre davantage sur l’histoire de la région, dans le cadre de l’entente culturelle avec la MRC d’Antoine-Labelle.
« Il y a encore énormément de gens de la région qui ne connaissent pas le Parc. On invite tout le monde à venir voir le Kiamika, ne serait-ce qu’une journée. »-Marie-Claude Provost
La directrice générale espère que de telles activités se poursuivront au sein du Parc régional Kiamika et que dans la grande région des Hautes-Laurentides, le site devienne ce qu’il devrait déjà être: un véritable incontournable.
Le développement dans la mire
Le Parc régional Kiamika devenant un secret de moins en moins bien gardé, au grand plaisir de sa direction, d’autres phases de développement sont maintenant sur le radar de la SDRK. On vise à développer le « Kiamika quatre saisons », en ajoutant de l’offre en randonnée pédestre, en ski de fond et en raquette, en plus de développer l’offre d’hébergement. « Pour l’instant, on offre seulement du camping rustique, rappelle Marie-Claude Provost. Mais on a pour objectif de développer des camps rustiques et du prêt-à-camper dans le parc. » Des ficelles restent à être attachées, mais la SDRK espère pouvoir mettre ce projet sur les rails en 2022. « Mais rien n’est garanti », précise la directrice générale, prudente.
La Montagne du Diable aussi
Il n’y a pas que le Parc régional Kiamika qui a connu une saison 2021 faste. Celui de la Montagne du Diable a également connu, en l’espace de quelques mois, une hausse d’environ 60% des jours-visites, passant de 22 000 à une estimation de 35 000 d’ici la fin de l’année. Pendant cette période, le nombre d’employés au sein du parc est passé de 12 à 25 durant la haute saison.
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