Rivière-Rouge appuie la demande des acériculteurs de son territoire

Publié le 19 août 2021 par Ronald Mc Gregor

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Ronald Mc Gregor

Journaliste - Photographe | rmcgregor@medialo.ca

Le 6 avril dernier, Rivière-Rouge a fait part de son appui à l’égard des trois acériculteurs de son territoire, soit Richard Radermaker, Mathieu Audy et Jacques Bilodeau. Ces producteurs de produits de l’érable revendiquent un moratoire sur la coupe des gros et vieux érables dans le secteur du chantier Désiré, près de leur lieu d’opération.

Rivière-Rouge reconnait l’importance économique du développement acéricole, mais également du maintien de l’industrie forestière de la région. (Photo Pixabay)

La résolution se lit comme suit. « […] la Ville de Rivière-Rouge soulève à nouveau au MFFP [ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs, NDLR] l’importance et le potentiel de l’industrie acéricole de la région et à cet effet, de considérer les besoins exprimés par ces acteurs d’importance dans sa planification forestière. Il serait enfin souhaitable que le MFFP réévalue les impacts des travaux prévus dans le secteur du chantier Désiré. »

La Ville demande aussi que lesdits acteurs puissent participer au processus de consultation du MFFP sur le projet acéricole à prioriser (PAP).

Rappelons que les trois acériculteurs souhaitent être entendus depuis des mois, afin que l’on prenne en compte leurs doléances auprès du MFFP, de la MRC d’Antoine-Labelle et de la Ville de Rivière-Rouge.

Un enjeu complexe

Le maire Denis Charette confirme qu’Il y a effectivement une demande des acériculteurs qui a été déposée sur son bureau. Ce ne fut pas aussi simple et rapide de prendre une décision.

« Nous ne sommes pas des experts en acériculture ou foresterie. La question que l’on se posait, c’est où nous allions intervenir: les acériculteurs et en contrepartie la foresterie. Car sur le territoire, nous avons des gens qui font du transport dans le réseau de la foresterie. Est-ce que l’on fait ça au détriment de l’autre au niveau de l’exploitation forestière? Nous avions un certain questionnement par rapport à ça », explique-t-il.

Le délai avant que le conseil prenne position, le maire l’explique par la recherche d’informations. La Ville a réalisé le potentiel acéricole de la région, son avenir, ses retombées économiques étendues au long de l’année, ce qui n’est pas nécessairement le cas des coupes forestières qui sont saisonnières en activité.

Comme d’autres municipalités de la région et diverses MRC des régions du Québec, la résolution de la Ville a été acheminée au ministère, au Syndicat des producteurs acéricoles Outaouais-Laurentides et au Syndicat de l’Union des producteurs agricoles (UPA) de la Lièvre.

Bien gérer le territoire

Mathieu Audy est l’un des trois acériculteurs dont les demandes sont considérées par Rivière-Rouge. Il est surpris d’apprendre par le journal qu’après des mois d’attente, la Ville avait fait valoir son point de vue en avril. « Oui, c’est bien de se sentir supporté, mais il y a du travail encore. Nous avons une représentante acéricole. Nous savons que ce qui se passe va au-delà du ministère des Forêts des Laurentides. Nous ne sommes pas contre les interventions d’aménagements forestiers, le ministère et les usines. Il faut s’assurer de bien gérer le territoire », a confié le producteur en activité depuis 2018, qui recueille l’eau d’érable de 25 000 entailles dans le secteur Sainte-Véronique.

Qu’une forestière veuille récolter les plus beaux érables, à plus fort potentiel de développement acéricole, en mode sélection près de son entreprise ne passe pas.

« Ce qui est aberrant, c’est que le ministère fait fi de la situation particulière de la vocation du chantier Désiré qui a pris une tournure acéricole importante au cours des années. »-Mathieu Audy, acériculteur

Tout comme Richard Radermaker, autre acériculteur dont les activités sont touchées par le chantier Désiré, M. Audy croit qu’une coupe dite « jardinière » serait préférable.

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