Faits-divers Route 117

L’élargissement de la route 117 fait craindre le pire

Publié le 16 juin 2021 par Ronald Mc Gregor

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Ronald Mc Gregor

Journaliste - Photographe | rmcgregor@medialo.ca

Le futur élargissement de la route 117, entre Labelle et Rivière-Rouge, comme proposé actuellement par Québec, fait craindre à plusieurs le pire du point de vue de la sécurité. Annick Laviolette, une résidente de Labelle qui habite près du tronçon de la route qui sera élargi, fait part des craintes de ceux-ci aux médias depuis un certain temps.

L’élargissement de la route 117 fait craindre le pire

Propriétaire depuis 2018, elle avoue être inquiète, tout comme ses voisins, par l’annonce de l’élargissement de la route. « Et surtout par l’implantation de piquets d’arpentage qui se rapprochent de la rivière Rouge. Permettez-moi de douter grandement de la motivation première de toute cette cabriole! », lance-t-elle.

Mme Laviolette se demande sérieusement pourquoi le passage par le réseau des lignes électriques est tassé du revers de la main alors que plusieurs martelaient qu’il apporterait une sécurité accrue. Après de nombreuses démarches pour valider la pertinence de suivre les lignes électriques, elle dit avoir reçu du ministère des Transports du Québec (MTQ) l’assurance qu’on ne trouve pas de chaussées séparées dans le projet actuel.

Le porte-parole du MTQ Martin Girard apporte cependant une nuance importante. Il rappelle que le contrat pour la préparation de l’avant-projet, des plans et devis et autres études a été octroyé le 20 janvier, et que celui-ci « permettra notamment de déterminer si la nouvelle chaussée sera séparée par un terre-plein central et/ou par une glissière médiane ». Rien n’est donc encore décidé, selon lui.

Moins d’accidents?

Annick Laviolette déplore que le choix du gouvernement pour renforcer la sécurité dans le secteur soit de doubler la largeur de l’actuel tronçon visé (plus ou moins 20 kilomètres). « Il n’y a aucun projet de lumières ou d’amélioration réel du trajet », avance-t-elle.

Pour la résidente, les travaux tels que prévu actuellement n’empêcheront pas les face-à-face. « C’est comme la bande rugueuse, je n’y crois pas. Avant de réaliser que tu traverses sur l’autre voie en sens inverse et que tu réagisses, il sera peut-être trop tard. »

« C’est dommage, car on obtiendra un projet semblable à celui de l’autoroute 50, c’est-à-dire dangereux. »

Annick Laviolette, résidente de Labelle

Elle mentionne par ailleurs à L’info que les piquets comme guide de construction sont en place. Elle croit que les travaux de conformité du sol ont été bousculés dans l’empressement d’exécuter les travaux.

Là encore, le MTQ apporte des nuances. Selon le porte-parole Martin Girard, « en mars et en mai 2021, des premiers travaux de forages géotechniques ont été réalisés afin d’identifier les composantes des sols dans l’axe de la route actuelle […]. Des études environnementales sont en cours (inventaires des couleuvres et étude des puits). »

Toujours le flou autour des expropriations

Annick Laviolette affirme que le MTQ lui a signifié par voie téléphonique que les premiers travaux majeurs s’amorceront sur les tronçons les moins problématiques, c’est-à-dire ceux qui se trouvent éloignés du parc linéaire du P’tit Train du Nord ainsi que des maisons ou entreprises qui seraient expropriées.

Le MTQ n’a pas voulu confirmé cette information. Le porte-parole Martin Girard ajoute par ailleurs qu’« à ce stade-ci, le Ministère n’est pas en mesure de préciser quels seront les terrains visés par les acquisitions immobilières. Les plans d’arpentages et les plans d’acquisitions seront réalisés au cours de l’année 2021. Par la suite, le Ministère sera en mesure de déterminer les acquisitions requises pour élargir la route et de contacter les propriétaires visés. »

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