Joé Deslauriers dénonce la situation

  • Publié le 19 nov. 2024 (Mis à jour le 13 avr. 2025)
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Joé Deslauriers, maire de Saint-Donat et président du Caucus des municipalités locales de l’Union des municipalités du Québec (UMQ), a exprimé son mécontentement dans une lettre ouverte.

Une pression budgétaire imprévue
« À quelques jours, voire quelques semaines du dépôt de l’ensemble des budgets municipaux, on a reçu la facture de la Sûreté du Québec, donc le 5 novembre. C’est rentré dans plus de 1 000 municipalités au Québec et on a eu une surprise de taille », explique Joé Deslauriers. Pour Saint-Donat, cette augmentation représente une hausse de 15 %, soit plus de 310 000 $ à ajouter au budget municipal, initialement prévu avec une augmentation de 4,5 %.

Selon le maire, le coût total des services de la SQ s’élève à 850 M$ pour l’ensemble des municipalités desservies, assumé à 50% par les municipalités. Ce coût est réparti selon un calcul basé, notamment, sur la valeur foncière, selon M. Deslauriers. Cette méthode de calcul aurait entraîné des hausses disproportionnées d’une municipalité à l’autre. « Ce n’est pas normal qu’un citoyen ait à payer 15 % d’augmentation dans une ville et 3 % dans une autre pour les mêmes services », déplore-t-il.

Des solutions demandées au gouvernement
Dans sa lettre ouverte, Joé Deslauriers souligne l’impact direct de ces hausses sur les finances locales :  « Ces nouvelles charges, imprévues, vont obliger plusieurs municipalités à puiser dans des fonds alloués à d’autres projets, car l’enveloppe budgétaire globale reste inchangée. Des choix rapides et difficiles devront être faits pour maintenir l’équilibre des finances municipales. Les conséquences de ces hausses tarifaires pourraient se traduire par des coupes dans certains services ou projets pour la communauté. »

Pour atténuer cette situation, il appelle le gouvernement à reconduire les mécanismes transitoires instaurés en 2019 pour limiter les augmentations tarifaires et à garantir une gestion budgétaire plus prévisible.

« Ce qu’on demande au ministère, c’est d’avoir plus de prévisibilité. Envoyez-nous ça d’avance au moins, et atténuez ces augmentations. […] Nous reconnaissons que les municipalités doivent participer au financement des services de sécurité publique, mais ce n’est pas équitable que cette hausse frappe aussi durement certaines villes », explique-t-il.

Un enjeu pour l’avenir
Joé Deslauriers a également évoqué l’impact potentiel des récentes négociations salariales des policiers sur les coûts futurs : « Le ministre dit qu’il n’y a pas d’impact pour 2025. OK, mais qu’en sera-t-il pour 2026 ? »

En attendant une réponse du gouvernement, les élus municipaux, comme ceux de Saint-Donat, doivent jongler avec leurs budgets pour absorber ces hausses. Pour certains, cela signifierait de puiser dans les excédents de fonctionnements ou reporter certains projets.

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