La fermeture partielle de l’urgence à Rivière-Rouge sera contestée par les citoyens

  • Publié le 8 janv. 2024 (Mis à jour le 12 avr. 2025)
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La vallée de la Rouge dans les Hautes-Laurentides se prépare à serrer les coudes avec une marche citoyenne pour des services d’urgence 24 heures à l’hôpital de Rivière-Rouge. Dès le 1er février, les services doivent fermer entre 20 h et 8 h. Un comité est créé et l’on attend de nombreuses personnalités lors de l’événement.

Cette marche où l’on attend des centaines de personnes démarre au centre sportif et culturel de la Vallée de la Rouge, 1550 chemin du Rapide à Rivière-Rouge, le 13 janvier dès 13 h 30.

Le comité des citoyens de Rivière-Rouge porte le flambeau de ce mouvement, avec l’aide de la Société de développement commercial (SDC), mais sa présidente, Louise Guérin, jointe par L’info, souligne que le comité agit pour le bien de la population et non pour des gains. Comme elle le dit, quelqu’un devait partir le bal. Ainsi, à l’heure où circule une pétition dans pratiquement toutes les municipalités de la Rouge, qui dénonce, grosso modo, la fermeture de l’urgence la nuit par la direction du Centre intégré de santé et de services sociaux des Laurentides (CISSSLAU), le comité organise la marche qui porte le nom « L’Urgence pour la vie ».

Mme Guérin, encore en préparation de l’événement avec l’équipe, indique que du centre sportif, les participants feront un arrêt à l’hôtel de ville (25 rue L’Annonciation Sud) pour joindre les personnes qui ne peuvent marcher sur de longues distances, ainsi qu’à la gare (682 rue L’Annonciation Nord), avant de terminer la marche face au commerce Tigre Géant (1620 rue L’Annonciation Nord) où la scène mobile sera à cet endroit pour des prises de parole. Parmi ces personnes, des élus, des employés du CISSSLAU, des représentants de comité ou associations, etc.

« Nous attendons la majorité des maires de la région », se réjouit Mme Guérin.

Pourquoi une marche ?

Ce mouvement citoyen n’est pas le premier à Rivière-Rouge. On se souviendra que Rolland Pépin et des collègues avaient déjà organisé une importante marche pour contrer la fermeture, à l’époque, de l’hôpital, une crainte fondée pour plusieurs personnes encore.

Alors pourquoi exactement faut-il marcher le 13 janvier?

« Parce que nous croyons que des solutions existent et que nous devons travailler ensemble, la Santé des Laurentides et les citoyens. Que la Santé des Laurentides fasse appel à la population, parce que selon nous, la fermeture de l’urgence la nuit pour des raisons de sécurité des employés et de la population ne tient pas. C’est que l’on est face à un fait accompli et jamais la population n’a été interpellée », explique Louise Guérin. Avec la problématique de la main-d’œuvre dans ce dossier, il faudrait aussi travailler ensemble pour y trouver des solutions.

Un comité se forme

Un comité s’est formé d’urgence pour mieux représenter la population devant la direction du CISSSLAU et prendre la parole afin de trouver des solutions.

Le président de ce nouveau comité, Comité 24 h – Urgence d’agir, est Denis Charette, ex-maire de Rivière-Rouge et ex-employé à l’hôpital. Ce comité est formé de plusieurs représentants d’organismes, de gens d’affaires et d’élus.

« C’est un comité multireprésentatif de la population de la région », a-t-il confié à L’info.

L’objectif premier de ce rassemblement, comme le soulignait Mme Guérin, est d’empêcher la fermeture de l’urgence, malgré l’échéance très serrée, de travailler en collaboration.

« Nous ne partons pas en guerre, au contraire, nous voulons les informations, pour trouver des solutions, ainsi que pouvoir mesurer les impacts sur la population. C’est ça, l’objectif premier du comité. »

À savoir si le comité a joint la direction du CISSSLAU pour engager des pourparlers, Denis Charette n’annonce pas de bonnes nouvelles.

« Nous avons tenté de joindre la direction, mais elle ne souhaitait pas discuter en public de la situation au centre sportif, mais plutôt en huis clos. »

Même son de cloche pour les instances politiques, ajoute M. Charette, qui n’ont pas donné suite aux doléances du comité.

Le président Denis Charette souhaite une longue vie au comité, mais d’ici le 1er février les rencontres seront nombreuses encore.

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