Le constructeur chinois BYD songe sérieusement à s’installer sur notre marché

Si l’événement IAA Mobility à Munich a permis aux constructeurs allemands de présenter de grandes nouveautés dans l’électrique, comme les concepts BMW Vision Neue Klasse et Mercedes-Benz CLA électrique, ce sont surtout les constructeurs chinois qui se sont assurés de montrer leurs couleurs. Pour mettre les choses en perspective, 41 % des marques exposées là-bas étaient chinoises.

BYD (pour Build Your Dreams), un géant de l’industrie de l’automobile chinoise et actuellement le plus grand constructeur de véhicules électriques à l’échelle mondiale, en a également profité pour annoncer son arrivée sur le marché européen avec sa berline Seal, une voiture dont la taille se compare à celle d’une Tesla Model 3 et qui est alimentée par la nouvelle batterie Blade du constructeur. BYD s’est également servi de l’IAA Mobility pour annoncer ses intentions sérieuses de s’implanter dans le marché nord-américain.

Déjà ici, mais pas officiellement

Il est important de souligner que les véhicules de BYD roulent déjà sur nos routes, mais de façon très marginale. Des taxis de la ville de Montréal, construits par cette marque chinoise, sillonnent déjà les routes de la métropole, mais il s’agit de véhicules importés par des importateurs privés.

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À l’IAA Mobility de Munich, toutefois, nous avons pu discuter avec un relationniste du constructeur qui affirmait que l’entreprise explore actuellement l’idée de s’installer sérieusement en Amérique du Nord. BYD compte y implanter des points de vente ainsi que des usines afin de pouvoir profiter de l’ordre exécutif 14005 de l’administration Biden qui priorise le « fabriqué aux États-Unis (Made in America) ».

La BYD Seal bientôt chez nous?

Tout n’est, bien sûr, que spéculation, mais BYD semble sérieuse dans ses objectifs de devenir un vrai constructeur mondial de taille, prêt à talonner les grands acteurs du milieu. La berline Seal, avec sa batterie LFP installée à même la structure du véhicule (Cell-to-Body) en fonction de la plateforme dédiée E-Platform 3.0 du constructeur, et dont l’autonomie utilisable est chiffrée à 82,5 kilowattheures, promet une autonomie pouvant atteindre 570 kilomètres selon les évaluations de la WLTP.

Mue par 2 moteurs électriques, un sur chaque train, la Seal équipée des 4 roues motrices développe une puissance totale combinée de 523 chevaux, ce qui lui permet de boucler le sprint de 0 à 100 kilomètres/heure en 5,9 secondes. Sa puissance de recharge dans une borne rapide compatible atteindrait 150 kilowatts selon les dires du constructeur.

L’avis de RPM

Si un constructeur chinois aussi imposant que BYD s’installait sur notre marché, il est clair que ça créerait une onde de choc dans l’industrie de l’automobile nord-américaine qui semble encore en arracher dans le déploiement des véhicules électriques.

Son arrivée chez nous pourrait exercer une grande pression sur certains constructeurs plus petits, comme Mazda et Subaru, notamment, et forcer encore plus d’alliances entre les grands constructeurs, comme ce qu’ont fait récemment General Motors et Honda.

Pour le consommateur, toutefois, l’arrivée des marques chinoises sur notre territoire pourrait lui permettre d’avoir accès à un plus grand éventail de modèles électriques à des prix nettement plus concurrentiels. La qualité de construction, la fiabilité et le service après-vente seront-ils au rendez-vous? À suivre.

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EN RÉSUMÉ :

• La berline électrique BYD Seal a été dévoilée pour le marché européen.
• BYD est actuellement le plus grand constructeur de véhicules électriques du monde.