Daniel Bourdon veut que les Hautes-Laurentides soient au pouvoir

Peu importe qui sera vainqueur le 3 octobre prochain, il faut que les Hautes-Laurentides soient au pouvoir à Québec, juge le préfet de la MRC d’Antoine-Labelle (MRCAL) et maire de Mont-Laurier, Daniel Bourdon.
Alors que la campagne électorale bat son plein, le conseil des maires a fait connaître les priorités de la MRCAL le 6 septembre dernier. Le but? Afficher d’emblée les couleurs des Hautes-Laurentides, afin que les candidats au poste de député de la circonscription de Labelle sachent à quels enjeux prioritaires ils devront répondre.

M. Bourdon, qui s’est affiché publiquement avec d’autres mairesses et maires des Hautes-Laurentides aux côtés de la députée sortante Chantale Jeannotte lorsque celle-ci a lancé sa campagne électorale fin août, se défend de prendre fait et cause pour la Coalition Avenir Québec (CAQ). « Ce que j’ai dit, c’est que ça fait quatre ans que je travaille comme maire et quand un maire travaille avec un ou une député(e) qui est au pouvoir, c’est beaucoup plus facile. C’est ça que je dis. Je ne voudrais pas qu’on se retrouve dans l’opposition, peu importe qui va être là », a-t-il livré en guise d’explications à L’info.

Obtenir des résultats

Le préfet estime que la région des Laurentides en général a été victime de sous-investissement lorsqu’elle était représentée par des députés de l’opposition, notamment dans les domaines de la santé et des transports.

« Même si on dit, « dans l’opposition, je peux faire un bon travail », peut-être que tu peux faire un bon travail, mais c’est pas pareil, le contact n’est pas aussi rapide », pense M. Bourdon.

Il a pris l’exemple d’un dossier à Mont-Laurier pour illustrer ses propos. « Ça faisait dix ans que les clubs de VTT demandaient au ministère des Transports la permission de traverser sur le boulevard Paquette à trois intersections où il y avait des feux de circulation. Dix ans. C’était non. On a eu l’élection en 2018. On a demandé à la députée : est-ce qu’on peut avoir la permission du ministère des Transports pour traverser aux trois feux de circulation? Ç’a pris trois semaines et on a eu la permission. (…) Avec ça, on a été capable d’autoriser la circulation sur certaines rues, pour partir des restaurants, partir d’un motel, pour aller dans les sentiers. Ç’a fait toute la différence. »

Les soins de santé, un symbole

Après quatre ans passés sous les couleurs de la CAQ, il reste bien des enjeux à régler dans les Hautes-Laurentides. La santé et les services sociaux sont sans doute l’exemple le plus frappant.

Le préfet s’attend à ce que le prochain gouvernement redonne une gouvernance de proximité à la région et en finisse avec le « mur à mur ». « C’est quelque chose qui peut se faire très, très rapidement. Que les gens deviennent imputables, qu’on ramène sur les lieux des gens qui ont un pouvoir décisionnel », croit M. Bourdon.

Il souhaite des investissements « rapides » afin de mettre à jour les infrastructures et réclame des services de proximité fonctionnels. « On ne peut pas avoir tous les services, toutes les spécialités, ça j’en suis conscient, mais par contre, ça prend un minimum. »

Les priorités régionales selon les maires

• Soins de qualité et gouvernance locale en santé;

• Valorisation des activités agricoles;

• Développement des activités de chasse et pêche;

• Protection et développement de l’acériculture;

• Maintien de la pisciculture de Lac-des-Écorces;

• Sécurité et fluidité de la route 117;

• Rétablissement du lien au km 198 du parc linéaire;

• Développement du pôle industriel (usine de panneaux OSD et projet BioProFor);

• Couverture cellulaire pour tout le territoire.