Comité québécois sur le développement du hockey
Changer d’approche pour mieux encadrer les jeunes
Afin de redonner ses lettres de noblesse au hockey, de transmettre aux jeunes le goût du sport et de développer adéquatement le talent québécois, le gouvernement du Québec a annoncé la mise sur pied d’un Comité québécois sur le développement du hockey. Une bonne initiative, selon des entraîneurs de la région.
Michel Vallières, responsable de l’option développement hockey de la Polyvalente des Monts de Sainte-Agathe, a évolué durant 16 ans comme joueur professionnel et a notamment participé aux Jeux olympiques en 1994. Il a ensuite été entraîneur au niveau Junior majeur durant 14 ans. « On peut voir ce comité-là sous plusieurs angles. Il va falloir opérer un changement de mentalité et de structure au sein de notre sport national. Ça, ça va représenter un défi. C’est sûr que c’est possible. Il faut regarder ce qui se passe ailleurs et s’inspirer de ça et le personnaliser à notre manière ici », soutient-il.
Celui-ci croit qu’il faudrait rendre le hockey plus accessible au niveau local, régional, mais surtout, le rendre plus abordable. « Souvent, les gens vont être appelés à jouer du hockey élite et là, il faut que les parents voyagent énormément leurs enfants. Ça demande beaucoup de temps et d’énergie et ça coûte cher », ajoute-t-il.
Se pencher sur le développement
Le Comité québécois sur le développement du hockey veut établir un portrait de la situation du hockey au Québec, soulever les enjeux en matière de développement du hockey et trouver des pistes de solution afin d’assurer le futur de notre sport national. Que ce soit à propos de la structure de développement des athlètes, de l’encadrement des joueurs, de leur réussite éducative, de l’accessibilité au sport ou encore de la sécurité et de l’intégrité, le comité formulera des recommandations sur les actions à prioriser en cohérence avec le modèle québécois du développement de l’athlète.
« Avant l’âge de 11-12 ans, on ne regarderait pas le score, classement ou statistique, comme en Suède. Le hockey n’est donc pas compétitif. On mettrait l’emphase sur le développement des habiletés du joueur et non sur le résultat final », explique M. Vallières. Pour lui, l’important est le « plaisir de jouer » avant tout.
Jouer au bon endroit
Dominique Marier, responsable d’une école estivale de hockey à Mont-Tremblant (L’Âme du Sport) affirme quant à lui qu’« un comité comme ça est nécessaire. Le hockey doit retourner à la base. Les bons joueurs doivent jouer à la même place. Il y a trop de possibilités pour les jeunes. Moi, je serais plus pour un développement adapté au niveau du jeune. Il pourrait alors y trouver son compte ».
La trop grande diversité des programmes, ligues et niveaux de hockey au Québec nuirait, selon M. Marier, au développement des joueurs. « Il y a des programmes partout. Moi, les jeunes s’inscrivent à mon école de hockey et viennent s’ils veulent se développer individuellement. Dans l’année, le hockey, chaque jeune doit être à la bonne place. »
Ce dernier ajoute qu’un évaluateur devrait être nommé au sein des diverses associations de hockey pour mieux diriger les jeunes et « les asseoir sur la bonne chaise ». Les travaux du comité d’experts se dérouleront de novembre 2021 au 31 mars 2022.
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