Le 11 novembre 2016…
À New York, on se remémorait le 11 septembre les milliers de morts attribuables au terrorisme. À Saint-Jérôme, la filiale 190 de la Légion canadienne organisait une magistrale cérémonie pour souligner le dévoilement d’un imposant cénotaphe en l’honneur des Jérômiens, morts en mission sur les différents champs de bataille au cours des cent dernières années.
Plusieurs unités des forces armées y ont participé: le 4e bataillon du 22e Régiment, un détachement de la marine, de l’aviation, la prévôté, de nombreux cadets de l’air et légionnaires accompagnés de deux fanfares. Sans doute, j’en oublie. De Nominingue, étaient présents le Caporal Jacques Viger, vétéran de la campagne d’Italie en 1942, le major Yves Généreux (40 ans dans l’aviation) et moi-même (15 ans dans plusieurs unités).
Le maire et les invités d’honneur ont, dans leurs brèves allocutions, mis en exergue le thème du dévouement jusqu’au sacrifice de la vie pour sauver la liberté et la démocratie mises en péril en Europe et en Asie. Sur les bérets et képis brillaient «Je me souviens» et autres devises invoquant courage et honneur.
Les civils étaient peu nombreux, car leur nature pacifique valorise surtout la résignation. Ne veulent-ils pas que toutes les armes soient cachées et consignées dans un registre, car on fait mauvais usage des armes au Québec??
On évolue lentement
Durant cette impressionnante cérémonie, je me suis rappelé que dans nos écoles des années 1940 et 1950, on ne nous incitait pas à manifester du courage. Au contraire, on nous faisait réciter une prière appelée «Acte d’humilité », dans laquelle on devait dire «apprenez-moi à me mépriser moi-même». Nos braves militaires d’alors, avec une telle préparation, ont dû s’imposer un double entrainement moral et physique. De plus, ils ont dû affronter la réprobation de la majorité qui avait voté à 82%, lors du plébiscite de 1942, contre toute participation aux guerres européennes.
Était-il incongru d’avoir pensé, à ce moment-là, aux changements qui sont survenus sur le sol canadien, divisé en 5 régions militaires et non en 10 provinces?? Ces dernières, à l’état de colonies, imposaient à leurs troupes le fanion de la marine marchande et l’hymne national anglais. En 1964, sursaut de fierté d’un trou d’eau à l’autre, elles se dotaient, après 40 jours de filibuster, de ces deux signes distinctifs d’un état, en oubliant sa loi fondamentale, c’est-à-dire sa propre constitution. On évolue lentement dans ce froid pays, de sorte qu’il a fallu attendre jusqu’en 1982 pour obtenir de la mère patrie son B.N.A.A. et l’adopter comme constitution. Toutes ces années d’efforts pour devenir indépendant, en gardant le régime monarchique, le Québec n’a pas apprécié et n’a pas signé.
Nos braves soldats québécois d’hier savaient qu’en coloniaux ils se battaient pour défendre l’Empire britannique. Aujourd’hui, ceux des nôtres, dans les forces armées de ce melting pot, sont-ils conscients d’être des mercenaires dans un état étranger, puisque les dirigeants de leur Québec préfèrent la tergiversation du poltron à toute attitude franche?? Ce qu’on peut aimer le «no man’s land»?!
Guy Lalande
B.A.C.D.
Major à la retraite de Nominingue
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