Tribune-libre

Fin des conseils de commissaires scolaires : « Il est grand temps »

Publié le 23 février 2016 par In Médias

POLITIQUE. Normalement si la loi 86 est adoptée, vous allez enfin voir la disparition des conseils de commissaires scolaires (CS)?; il était grand temps. Lorsque vous m’avez élu en novembre 2014, j’avais votre appui pour aller changer les choses dans notre monde de l’éducation, dans nos écoles. J’y suis allé et j’ai vu, mais je n’ai pas vaincu, car il est impossible de vaincre une structure qui n’a pour but que celui de continuer à exister et à s’autosuffire.

Je ne vous ferai pas ici la liste des fadaises que j’ai entendues lors de ces conseils si faussement déterminants pour notre monde scolaire (si cela intéresse quelqu’un, j’en ai conservé les procès-verbaux et les mettrai à votre disposition?!), mais à titre d’exemple, lorsque la présidence du conseil affirme que la CS Pierre Neveu, avec sa directrice générale, peut fonctionner plus de 6 mois sans conseil de commissaires, et cela sans problème (paroles d’ex-D.G.), je me demande à quoi peut bien servir le conseil des commissaires. À mon élection, le conseil majoritaire s’est dépêché de mettre en place les comités obligatoires (Finances, R.H. Transports, etc.). Ainsi, les commissaires du parti de la Réussite qui ont été soi-disant élus par acclamations alors que je pense que même dans le nord de notre CS, les citoyennes et citoyens ne voulaient rien savoir de ces élections, se sont nommés entre eux facilement, car ils étaient 5 individus liés et de la même ancienne équipe. Comme le conseil compte 8 commissaires, ils étaient donc majoritaires. Il faut comprendre ici qu’en plus du pouvoir que leurs fonctions leur confèrent, les rétributions et les salaires des commissaires (incluant la présidence et la vice-présidence) augmentent selon le nombre de comités où ces commissaires montrent leur présence?!

Il ne peut être question que je fasse partie du pouvoir, car ce serait servir le pouvoir?

Wassyli Chamula

De ces faits et de bien d’autres, j’ai pu constater le peu d’intérêt que la circonscription nº 8 inspire au nord de notre CS Pierre-Neveu et pour cette raison, je souhaite que le futur Conseil scolaire, qui sera composé de 16 membres, se penche sur ce point et demande au ministre de faire partie intégrante de la CS des Laurentides.

Pour clore ce sujet, j’aurais aimé que la CS Pierre-Neveu fasse partie des quatre commissions scolaires qui n’ont déclaré aucune dépense pour leurs cadres ou commissaires à des fins de colloques, congrès ou voyages à l’extérieur. Malheureusement, ce n’est pas le cas?; en preuve, je me réfère ici à l’article du Journal de Montréal daté du 4 décembre 2014 et signé par Daphnée Dion-Viens.

En conclusion, si Monsieur N. Bélanger a beaucoup d’inquiétudes et se pose beaucoup de questions quant à l’avenir de la gouvernance en éducation, il ne devrait pas trop s’en faire. Par exemple, le déficit de la CS Pierre-Neveu avoisine les 200 000 $ pour l’année 2014 et en partant du principe que les conseils scolaires à venir soient administrés par des bénévoles, si l’on additionne les salaires des commissaires (plus de 120 000 $) et leurs frais de déplacements, de formation ou de congrès, nous atteindrions l’équilibre budgétaire (sans austérité). Pour ma part, il ne peut être question que je fasse partie du pouvoir, car ce serait servir le pouvoir?; comme je ne suis pas bon comédien prêt à servir un maître et comme vous ne m’avez pas élu pour jouer le rôle de valet.

Wassyli Chamula
Rivière-Rouge
bientôt ex-commissaire

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