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Premier répondant : «J’ai peur un petit peu»

Publié le 28 octobre 2015 par Ronald Mc Gregor

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Ronald Mc Gregor

Journaliste - Photographe | rmcgregor@medialo.ca

Les médias nous apprenaient le 22 octobre dernier qu'un automobiliste aurait pu être sauvé, si les pompiers de la caserne la plus proche des lieux de l'accident avaient été prévenus. Faute de regroupement de nos services incendie, 911 s'adressa à la caserne de L'Assomption puisque l'accident s'était produit à un endroit situé aux limites de cette ville, mais plus près d'une caserne à Repentigny.

Premier répondant : «J'ai peur un petit peu»

Les médias nous apprenaient le 22 octobre dernier qu’un automobiliste aurait pu être sauvé, si les pompiers de la caserne la plus proche des lieux de l’accident avaient été prévenus. Faute de regroupement de nos services incendie, 911 s’adressa à la caserne de L’Assomption puisque l’accident s’était produit à un endroit situé aux limites de cette ville, mais plus près d’une caserne à Repentigny.

Se grouper et s’associer sont des termes qui n’entrent pas souvent dans notre vocabulaire. On songe plus souvent à nos biens matériels qu’à nos vies, puisque nous avons au-delà de 700 casernes de pompiers au Québec pour 8 millions d’habitants, alors que les 12 millions d’Ontariens n’en possèdent que 400, dixit TVA. Bref dans ce domaine on est d’autant plus équipé et plus riche, qu’on s’adonne au chacun pour soi. Cela correspond tellement plus à notre société distincte du Québec. Alors, pourquoi regrouper nos services? Il paraît que c’est politique chez nous. Pourtant le coroner Delage recommande en premier lieu le regroupement des services incendie, à la suite à l’hécatombe de l’Ile Verte l’an dernier.

L’Assomption (population: 18 000), pompiers volontaires, voisine de Repentigny (population 80 000) pompiers permanents. Même avec une carte topographique, à cause de l’absence de regroupement le 911 devait alerter la caserne de L’Assomption.

Même si Nominingue a un premier répondant volontaire, dans ce cas je serai foutu, puisque le 911, en cas d’urgence, n’appellera pas le poste d’ambulanciers permanent à Rivière-Rouge, le plus près de chez moi.

Guy Lalande

À 5 kilomètres de Ste-Véronique, 9 kilomètres de Rivière-Rouge et 13 kilomètres de Nominingue, j’ai peur un petit peu, car on préviendra cette dernière, s’il y a lieu, faute de regroupement. Même si Nominingue a un premier répondant volontaire, dans ce cas je serai foutu, puisque le 911, en cas d’urgence, n’appellera pas le poste d’ambulanciers permanent à Rivière-Rouge, le plus près de chez moi.

S’il est vrai que nous ne sommes que de passage sur cette terre, alors pourquoi voulons-nous deux fois plus de casernes que nos voisins ontariens et, en plus, qui ne communiquent pas entre elles?

Ne trouvez-vous pas que ça cloche et qu’il y aurait lieu de devenir moins casanier en distribuant mieux notre richesse communautaire? Je vous dis cela sans fausse alarme.

Guy Lalande, Nominingue

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