Un Labellois plaide coupable 10 ans plus tard
Texte de Gilles C.Poirier // Marc Desnoyers, 46 ans, de Labelle, a été condamné le 20 février 2020 au Palais de justice de Mont-Laurier à une peine d’emprisonnement de 90 jours à purger de façon discontinue.
Les faits remontent à il y a 10 ans. À la suite d’un appel anonyme, la Sûreté du Québec a procédé à l’interception de l’individu et a saisi des plants de cannabis dans sa camionnette. La quantité de cannabis a été évalué à 13,9 kg. Dans sa déclaration, Marc Desnoyers a avoué avoir volé les plants de cannabis dans un champ pour se faire un peu d’argent. Il ne savait pas à qui appartenait les plants. Il a été remis en liberté avec une promesse à comparaitre.
L’individu a comparu devant le tribunal le 14 décembre 2009 pour faire face à une accusation de possession de cannabis en vue d’en faire le trafic. Par la suite, il a eu de la difficulté à faire face à ses engagements. Il ne s’est pas présenté à son audience devant le tribunal le 28 octobre 2010 et un mandat d’arrestation a été émis. Arrêté le 6 août 2012, il s’est engagé à être présent au tribunal à toutes les étapes des procédures et a été remis en liberté.
Son enquête préliminaire a été fixé au 31 mai 2013 et à nouveau, lors de celle-ci, l’individu brille par son absence. Un nouveau mandat d’arrestation a donc été émis. Il est finalement arrêté le 31 janvier 2020 sur son lieu de travail à Tremblant, près de 7 ans plus tard. La procureure aux poursuites criminelles et pénales (DPCP) s’est objectée à sa remise en liberté et il est demeuré détenu.
Sermonné par le juge
Le 20 février 2020, Marc Desnoyers a plaidé coupable à une accusation de possession de cannabis en vue d’en faire le trafic.
La procureure du DPCP demandait une peine ferme de 10 mois d’emprisonnement. Le juge Bénard s’est plutôt rangé aux arguments de la défense et a imposé une peine discontinue de 90 jours. Marc Desnoyers devra se rapporter à la prison de Saint-Jérôme et demeuré en détention 2 jours par semaine pour les 45 prochaines semaines.
L’avocat de la défense a fait valoir que, malgré le fait que son client ait de nombreux antécédents judiciaires pour la période entre 1993 et 2009, il n’a fait l’objet d’aucune accusation depuis cette date, qu’il ne consomme plus depuis 2015 et qu’il a maintenant un emploi stable.
Interrogé par le juge, l’accusé a avoué que pendant tout ce temps il attendait une convocation et qu’ensuite, il croyait que son dossier était réglé. Le juge l’a sermonné en lui mentionnant qu’il a fait preuve d’aveuglement volontaire et qu’une pensée magique ne règle pas des dossiers d’accusations criminelles.
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