Hausse des tarifs douaniers : Les réactions s’enchainent dans la région
Après l’annonce des États-Unis d’imposer une hausse des tarifs douaniers sur les produits canadiens, les réactions de nos acteurs locaux ne se sont pas fait attendre.
La hausse des tarifs à des impacts dans notre région. Concrètement, ça veut dire que les entreprises d’ici qui importent certains biens des États-Unis vont dorénavant devoir payer plus cher. Au moment d’écrire ces lignes, le président des États-Unis avait déjà élargi l’exemption de droits de douane à certains produits canadiens.
FCEI
Le risque que la situation s’envenime est bien réel. La Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI) craint que ce ne soit que le début d’un long chemin de croix. « Des tarifs seront également imposés sur l’acier et l’aluminium le 12 mars, puis sur une autre série de produits le 2 avril », soutient Jasmin Guénette, vice-président des Affaires nationales à la FCEI.
La FCEI s’inquiète aussi pour l’avenir des entreprises d’ici, dont certaines peinaient déjà lorsque la hausse des tarifs n’était pas encore en vigueur. « De nombreuses PME sont déjà confrontées à une hausse des coûts, des annulations de contrats et de commandes et une baisse de la demande. Maintenant que les tarifs sont en vigueur, on s’attend à voir ces situations s’intensifier rapidement. »
La CCML et la FCCQ
Le mercredi 5 mars, la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ) et la Chambre de Commerce de Mont-Laurier (CCML) ont salué la riposte d’Ottawa. Selon ces derniers, c’est la survie d’une entreprise sur trois qui serait mise en péril si les tarifs venaient à perdurer dans le temps.
Véronique Proulx, présidente-directrice générale de la FCCQ, craint que certaines entreprises n’aient pas les reins assez solides pour absorber une hausse des tarifs de 25%. « Les entreprises québécoises vont devoir faire des choix déchirants : refiler les coûts aux clients ou aux consommateurs, réduire leur production, déplacer leurs opérations aux États-Unis ou mettre la clé sous la porte. Tous les outils à la disposition des gouvernements doivent être considérés afin de faire reculer le gouvernement américain. »
Laurence Béland, directrice générale de la Chambre de commerce de Mont-Laurier, craint aussi pour la survie de nos entreprises et appel à l’aide les gouvernements. « Nos entreprises locales sont déjà confrontées à de nombreux défis, et cette guerre tarifaire ne fait qu’accentuer la pression sur leur viabilité. Il est crucial que les mesures d’aide soient déployées rapidement et efficacement afin de préserver notre tissu économique régional. »
La FCCQ et la CCML proposent une série de mesures pour faire face à cette situation critique. On parle de favoriser les entreprises québécoises dans les contrats publics, renoncer à hausser les tarifs d’électricité pour les industriels, éliminer rapidement les barrières au commerce entre les provinces canadiennes, moderniser et bonifier les crédits d’impôts à la RS&DE et réduire le taux d’imposition québécois sur le revenu des sociétés de 11,5 % à 10 %.
Marie-Hélène Gaudreau
La députée de Laurentides-Labelle, Marie-Hélène Gaudreau, a aussi réagi sur cette oppressante mesure. « On commence à voir un peu plus clair dans la stratégie de Donald Trump: couper l’air à ses principaux partenaires commerciaux; monopoliser l’attention des médias et de l’opinion publique, et tenter le plus longtemps possible d’attirer les entreprises et les sièges sociaux aux États-Unis avant que l’inflation, les bourses ou les taux d’intérêt ne le forcent à reculer. »
Cette dernière souhaite que des programmes soient mis en place pour que les entreprises d’ici puissent faire face à ce torrent. « Nous devrons déployer un programme de prêts au bénéfice des entreprises pour assurer des liquidités transitoires et nous assurer que les secteurs propres au Québec ne seront pas sacrifiés au profit du secteur automobile de l’Ontario ou des pétrolières de l’Ouest. De même, il faudra prendre la mesure des revenus que généreront les contre-tarifs et inviter Ottawa à s’aligner sur la réponse rapide de Québec. »
« Nos entreprises locales sont déjà confrontées à de nombreux défis et cette guerre tarifaire ne fait qu’accentuer la pression sur leur viabilité. »
-Laurence Béland, directrice générale de la CCML
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